Manus AI : L’IA chinoise qui bouscule le monde !

Alors que l’industrie de l’IA semblait essoufflée par les annonces répétées, un séisme venu de Chine secoue à nouveau le secteur. Manus AI, présentée comme la première intelligence artificielle agentique autonome et gratuite, promet non seulement de répondre, mais d’agir à notre place. Entre promesses disruptives et questions éthiques, décryptage d’une innovation qui pourrait redéfinir notre rapport à la technologie.
L’IA qui agit : Quand la machine passe à l’action
Le terme « agentique » s’impose comme le nouveau sésame de l’intelligence artificielle. Derrière ce concept se cache une révolution : une IA capable d’exécuter des tâches complexes à la place de l’humain, sans supervision. Manus AI, conçue par la startup chinoise Monica, incarne cette ambition.
Analyser des dizaines de CV en direct pour un recrutement, concevoir un voyage sur mesure avec calcul automatique du budget via un script Python, ou générer des rapports financiers interactifs en quelques clics… Les démonstrations de la plateforme laissent entrevoir un saut qualitatif. « L’outil d’IA le plus impressionnant que j’ai jamais essayé », lance Victor Mustar, responsable produit chez Hugging Face, subjugué par sa capacité à créer un site web fonctionnel en quelques minutes.
La clé ? Une polyvalence inédite. « DeepSeek visait à reproduire des choses déjà accomplies par des entreprises américaines, explique Dean Ball, chercheur en IA sur X. Manus fait avancer les frontières. » La promesse est claire : rendre obsolètes des métiers entiers, de la programmation à l’analyse de données.
Entre enthousiasme et méfiance : Le dilemme de l’IA made in China
Pourtant, l’engouement ne fait pas l’unanimité. Derrière les démonstrations époustouflantes, des doutes persistent. Certains experts dénoncent une communication trop lisse, masquant des erreurs factuelles récurrentes. « Tout cela est très marketing », murmure un concurrent sous couvert d’anonymat.
La polémique enfle aussi autour de l’opacité technologique. Bien que Monica clame l’open source, Manus s’appuierait en réalité sur des modèles hybrides, dont Claude (Anthropic) et Qwen (Alibaba). Un flou artistique qui inquiète, tout comme la question des données. Où sont stockées les informations des utilisateurs ? Le Parti communiste chinois y a-t-il accès ? « Pour l’heure, on l’ignore », concède un analyste de Business Insider.
Reste que pour ses adeptes, Manus incarne une nouvelle ère. « Ça redéfinit ce qu’il est possible de faire », insiste Victor Mustar. Entre fascination et craintes géopolitiques, une certitude émerge : l’IA agentique n’est plus de la science-fiction. Et la Chine vient de marquer un point.
Jonas Kouassi
Mots-clefs : Manus AI