Intelligence Artificielle: Le clonage de voix sème la panique au Royaume-Uni
Le clonage de voix par intelligence artificielle (IA) s’impose comme une nouvelle arme des cybercriminels. Exploitant cette technologie, ils trompent des victimes et extorquent de l’argent en manipulant la voix de leurs proches. Une étude récente de Starling Bank dévoile l’ampleur de cette menace au Royaume-Uni.
Une technique de plus en plus exploitée par les arnaqueurs
Le clonage vocal par IA, autrefois réservé aux experts, est désormais à portée de tous grâce à des logiciels accessibles en ligne. Ces outils permettent de reproduire fidèlement la voix d’une personne à partir de courts extraits audio, souvent obtenus via les réseaux sociaux. Selon une enquête menée par Starling Bank, 840 personnes sur 3 000 interrogées se sont fait piéger par cette technique depuis le début de l’année.
Le modus operandi des arnaqueurs est simple mais redoutablement efficace. Ils commencent par récupérer des échantillons vocaux de leurs futures victimes, puis, grâce à des logiciels de clonage, ils répliquent leur voix. Ensuite, ils contactent leurs proches, simulant une urgence, et leur demandent de l’argent. Il ne leur faut que quelques secondes d’enregistrement pour duper leur entourage.
Une méconnaissance générale qui facilite les arnaques
Malgré l’augmentation des cas de fraude, près de la moitié des personnes interrogées ignoraient l’existence même du clonage vocal par IA, et 8 % d’entre elles ont déjà envoyé de l’argent aux escrocs croyant aider un proche. Le rapport souligne également que cette technique est de plus en plus utilisée pour tromper les entreprises, en usurpant l’identité de dirigeants pour ordonner des transferts de fonds.
Afin de se protéger, il est conseillé d’adopter des mesures de précaution comme l’utilisation de phrases de sécurité à partager uniquement avec ses contacts les plus proches, qu’ils soient personnels ou professionnels. Une vigilance accrue est indispensable face à cette menace qui ne cesse de croître.
Alexandre Martin
Mots-clefs : clonage de voix, cybercriminalité, IA, intelligence artificielle, Réseaux sociaux, Royaume-Uni
