Tensions à la Fécafoot : Le duel Eto’o-Brys enflamme le football camerounais
Les relations entre Samuel Eto’o, président de la Fécafoot, et Marc Brys, sélectionneur belge des Lions indomptables, sont au bord de l’implosion. Des critiques publiques et des désaccords stratégiques mettent en péril la préparation de l’équipe nationale pour la CAN 2025.
Un climat de tension à Yaoundé
Le retour de Marc Brys à Yaoundé le 22 août 2024 devait marquer le début de la préparation des Lions indomptables pour les matchs face à la Namibie et au Zimbabwe, qualificatifs pour la CAN 2025. Cependant, l’absence de Samuel Eto’o, actuellement en France, a repoussé une rencontre attendue avec le sélectionneur belge, qui reste marquée par leur précédent échange houleux en mai. Ce bref face-à-face avait tourné au vinaigre, illustrant un climat de tension persistant au sein de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot).
Marc Brys a récemment ravivé les flammes en critiquant ouvertement la gestion d’Eto’o dans une interview accordée au quotidien belge La Dernière Heure le 17 août dernier. Le sélectionneur n’a pas mâché ses mots, qualifiant les actions d’Eto’o à la Fécafoot de « déstabilisantes » et dénonçant son ingérence répétée dans les affaires techniques.
Ces déclarations n’ont pas manqué de faire réagir au Cameroun, où Samuel Eto’o est une figure respectée mais divisive. Le légendaire Roger Milla a rapidement fustigé les propos de Brys, les qualifiant « d’inacceptables », tandis que certains partisans réclament déjà le départ du technicien flamand.
Le conflit s’étend aux choix stratégiques
Au-delà des critiques personnelles, les tensions entre les deux hommes se sont également matérialisées sur le plan stratégique, notamment autour du choix du stade pour le match Cameroun-Namibie du 7 septembre. Brys, en accord avec le ministère des Sports, a opté pour le stade Ahmadou-Ahidjo à Yaoundé, une décision contestée par la Fécafoot qui préférait le stade Japoma à Douala, malgré les conditions météorologiques défavorables.
L’intervention de Joseph-Antoine Bell, président de l’Office national des infrastructures et des équipements sportifs (Onies), a finalement tranché en faveur de Yaoundé, soulignant les risques liés à la météo et le manque de préparation des autres stades proposés. Ce bras de fer souligne une fois de plus les frictions au sein de la fédération, laissant entrevoir des complications à venir dans la gestion de l’équipe nationale.
Alors que le match contre la Namibie se jouera finalement à Yaoundé, tous les regards se tournent désormais vers la rencontre de la 3e journée des qualifications pour la CAN 2025 contre le Kenya en octobre. L’issue de cette confrontation entre Eto’o et Brys pourrait bien déterminer l’avenir de la sélection camerounaise.
Jonas Kouassi
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