Côte d’Ivoire : La rentrée scolaire approche à grand pas, les planteurs de cacao pleurent…
À l’approche de la rentrée scolaire, les familles ivoiriennes, en particulier celles des producteurs de cacao, se trouvent face à une situation critique. La baisse de production due aux maladies fragilise leur capacité à assurer l’éducation de leurs enfants.
Une récolte en perte de vitesse
La rentrée scolaire prévue pour le 9 septembre en Côte d’Ivoire s’annonce particulièrement difficile pour les planteurs de cacao. Depuis deux ans, des maladies comme le swollen shoot ravagent les plantations, laissant les producteurs dans une situation précaire. Un planteur de cacao, témoigne de la situation désastreuse : « Avant, ça produisait beaucoup. On pouvait sélectionner les cabosses mûres pour les vendre et scolariser les enfants. Mais aujourd’hui, avec cette maladie, il n’y a presque plus de cabosses. On n’a rien cueilli. » Cette perte de production met en péril la capacité des familles à subvenir aux besoins scolaires de leurs enfants, rendant la rentrée encore plus angoissante.
Des solutions précaires pour scolariser les enfants
Face à cette crise, de nombreux planteurs n’ont d’autre choix que de s’endetter pour pouvoir acheter les fournitures scolaires nécessaires. Anatole, père de quatre enfants, raconte qu’il doit emprunter entre 250 000 et 300 000 francs CFA à des commerçants ou des architectes pour couvrir les frais.
De son côté, Hortense, épouse de planteur, se soucie principalement des frais d’inscription fixés à 6 000 francs CFA par enfant : « Éventuellement, je n’ai pas d’argent. Mais on a le champ. Si je vends quelques récoltes, je pourrai faire les inscriptions. »
Malgré les 50 millions de kits scolaires distribués l’année dernière par le gouvernement, le manque de ressources met à rude épreuve les familles, qui tentent de trouver des solutions pour assurer l’éducation de leurs enfants.
Lucie Assi
Mots-clefs : planteurs de cacao, rentrée scolaire