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Quand le jazz fait swinguer Ouaga

Davy Philippe Koutiangba | | Musique

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Placé sous le thème « Jazz dans la cité : facteur de développement local », la 16e édition du festival Jazz à Ouaga s’est tenue du 25 avril au 03 mai 2008 dans les villes de Ouaga et Bobo Dioulasso avec au programme une brochette d’artistes venus des quatre coins du monde.

Comme à l’accoutumé, les organisateurs ont réussi le pari de réunir des artistes de renommée internationale sur une même scène. Au programme, Ba Cissoko de la Guinée Conakry sollicité à plusieurs reprises, l’artiste n’avait pas pu jusque là dégager un temps dans son agenda très chargé pour participer au festival, Etienne M’bappé et Roland Tchakounté du Cameroun, Jean Goubald et Ray Lema de la RDC, sans oublier Bil Aka Kora et Eugène Kounker du Burkina Faso.. Durant dix jours, les mordus du jazz ont investi les salles du Grand Méliès du centre culturel français de Ouagadougou et du jardin de la musique Reemdoogo. Ba Cissoko et ses musiciens ont revisité la musique mandingue au son de leurs koras électriques, chose jamais vu, et de leurs percussions endiablées. Le public du Grand Méliès s’est déchainé en esquissant des pas de danse. L’un des spectacles les plus attendu a été celui du 30 avril. A l’affiche, Jean Goubald, Bil Aka Kora et Ray Lema. En dépit de la fine pluie qui est tombée sur la capitale burkinabè, la salle a enregistré une forte température. Ce beau spectacle offert a été le fruit d’une résidence musicale que le « baobab » de la roumba congolaise Ray Lema a tenu en compagnie de Jean Goubald et Bil Aka Kora. Ce fut une belle fusion entre la roumba congolaise et la djongo music de Bil. La salle a bien swingué et n’est pas prête à oublier. Passage très remarqué de l’un des bassiste hors pairs du continent africain, Etienne M’bappé et son groupe le « Su La Také » composé de jeunes talents ont fait sensation lors de cette 16 édition du festival. Au cours de sa prestation, il a tenu a inviter un jeune flûtiste burkinabè, Simon Winset, le cadet de l’autre à l’accompagner. La révélation de ce festival reste le groupe Djmawi Africa de l’Algerie. Ces ambassadeurs de la culture « Gnawa  » ont conquis les mélomanes Ouagalais avec leur musique inspirée de leur terroir. Jazz à Ouaga n’a pas regroupé le férus de cette musique dans les salles seulement. Le village du festival a été un cadre d’échange, de brassage, ou des artistes sont venus jamer et sympathiser avec leurs fans. Anita Beamon Freeman des USA, les Woody de la Côte d’Ivoire, Mike Del Ferro de la Hollande ou Yappa Jazz Quartet de la France, sont passés tour à tour après leurs prestation en salle. L’une des innovation du festival reste le concours Jazz Performance doté des prix Africalia du Saxo d’or, d’argent et de bronze aux trois meilleurs. Les deux premiers du concours à savoir Toumboudé (saxo d’or) et Max Ray Band (saxo d’argent) ont sillonné cinq villes du Burkina pour le compte de la caravane du festival.

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