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Côte d’Ivoire : Debordo et Himra s’affrontent dans une guerre ouverte

Jonas Kouassi | | Musique
Debordo Himra

Tensions explosives sur la scène musicale ivoirienne. Debordo Leekunfa, figure emblématique du coupé-décalé, et Himra, porte-étendard de la drill locale, se livrent une bataille sans merci sur les réseaux sociaux. Entre menaces voilées, captures d’écran et appels à la vindicte populaire, le conflit révèle les fractures d’une génération d’artistes en quête de domination.

« Tu vas rendre témoignage » : Menaces en ligne et guerre psychologique
L’étincelle a jailli d’une publication de Debordo Leekunfa, chef de file de la « Légion », suivi d’une réplique cinglante de Himra, alias Le Chetté. Ce dernier a partagé des captures d’écran d’appels et de notes vocales, présentées comme des tentatives « désespérées » de Debordo pour le contacter. Une manœuvre interprétée comme une provocation.

« Tout à l’heure, je vous fait écouter les voices de Himra », a contre-attaqué Debordo samedi 22 mars, promettant un « mauvais quart d’heure » à son rival. Dans un message en lettres capitales, il a menacé : « Petit, mes éléments vont t’infiltrer, tu vas rendre témoignage. Ta carrière s’arrête maintenant, désolé. » Une rhétorique guerrière qui enflamme les communautés de fans, prêtes à en découdre.

« Abena faga » : Quand la rivalité artistique bascule dans l’insulte
Le conflit, né d’une critique de Debordo envers le rap ivoirien, a dégénéré après les insultes proférées par Himra. Le chanteur de coupé-décalé a alors sorti l’artillerie lourde sur les réseaux sociaux : « C’est devant vous hein. Tu as signé ton arrêt musical. Les légionnaires on peut commencer. Cible en vue, abena faga. »

Une déclaration perçue comme une déclaration de guerre ouverte, où Debordo promet d’« éteindre » artistiquement son adversaire. Si Himra, habitué des provocations, n’a pas encore répliqué, ses supporters s’attendent à une surenchère. Dans l’ombre, l’enjeu dépasse l’ego : il s’agit de contrôler le récit médiatique et l’hégémonie culturelle en Côte d’Ivoire.

Jonas Kouassi

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