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« Une épreuve qui a changé ma vie » : Nawell Madani se confie sur son terrible accident d’enfance

Lucie Assi | | Média
Nawell Madani

Invitée dans l’émission Un dimanche à la campagne, Nawell Madani a livré un témoignage poignant sur un grave accident domestique qui a bouleversé son enfance. À seulement deux ans et demi, une friteuse renversée lui cause des brûlures au troisième degré, marquant un tournant dans sa vie et celle de sa famille.

Un accident qui change tout

Ce 13 octobre, sur France 2, Nawell Madani, humoriste, animatrice, scénariste et réalisatrice belge revient sur cet épisode tragique lors de l’émission animée par Frédéric Lopez sur France 2. Elle raconte avec émotion l’accident qui l’a marquée à vie : « C’était un jour où ma mère était là mais il y avait beaucoup d’invités. Je me mets à danser sur la table et je perds l’équilibre, je me rattrape sur la friteuse et elle tombe sur moi. Je me brûle au troisième degré « , explique-t-elle.

Sa mère, infirmière de profession, réagit immédiatement en l’immergeant dans du lait froid pour apaiser les brûlures, mais les séquelles sont graves. « Mon visage était entièrement brûlé et j’ai perdu une partie de mes cheveux« , se souvient-elle avec douleur.

Cette tragédie a non seulement bouleversé son physique, mais aussi l’équilibre de sa famille. Nawell raconte que ses parents ont failli divorcer après cet accident. L’humoriste a grandi avec la nécessité de se protéger, portant casquettes et bonnets pour cacher ses cicatrices, et affrontant les moqueries à l’école.

De la souffrance à la résilience

Les railleries des autres enfants ont été cruelles : « On m’appelait ‘tête de fesse’, ‘Kojak‘… ». Pour y faire face, Nawell a développé une carapace et un sens de la répartie aiguisé.

« Dans la cour de récréation, j’ai compris qu’il y avait plein de gens qui avaient des défauts et qu’il fallait juste piquer là où ça faisait mal. Ma mère me disait : ‘Attaque avant qu’on ne t’attaque. Tape la première‘ », confie-t-elle.

Cependant, l’injustice de cette situation la hantait : « Pourquoi moi ? Pourquoi ? Et puis, je ne me trouvais pas belle. Je suis mate de peau, à Bruxelles, la mode était aux blondes à yeux bleus. Moi, j’avais les coudes et les genoux plus foncés que les autres. Je me rappelle que je me frottais les genoux fort avec la pierre à poncer pour que mes genoux soient clairs. Pour moi, j’avais cumulé les tares« . Les stigmates physiques et culturels étaient durs à porter, surtout dans une société où la beauté se définissait par des critères qu’elle ne remplissait pas.

Mais c’est finalement la danse qui a permis à Nawell de retrouver confiance en elle. « J’arrivais dans la cour de récréation et je faisais exprès de m’entraîner pour que les gens me regardent. Et ça y est, j’étais devenue coach. Danse avec les stars, c’était moi, glisse l’actrice avec humour. Je trouve ma place, je me mets à danser, je transmets. »

Lucie Assi

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