DECLARATION DES ORGANISATIONS PROFESSIONNELLES DES MEDIAS IVOIRIENS
Notre pays, la Côte d’Ivoire, à l’instar des autres pays du monde, consacre la journée du 2 novembre à la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes, pour leur permettre de jeter un regard rétrospectif sur l’exercice de notre métier, en rappelant ce qui est fait par les pouvoirs publics pour assurer son libre exercice, ou pour entraver celui-ci. Il s’agit également, au cours de cette journée, de chercher les voies et moyens pour une presse plus libre et plus protégée.
A travers Cette journée initiée par l’Unesco suite à l’assassinat de deux journalistes français, Ghislaine Dupont et Claude Verlon à Kidal au Mali, la famille des médias ivoiriens entend œuvrer activement à faire infléchir la courbe funeste des 800 journalistes assassinés dans la dernière décennie, avec 115 d’entre eux tués dans la seule année 2015 et 123 journalistes tués en 2012, nonobstant des cas d’agressions, de torture, de disparitions forcées, de détention arbitraires, d’intimidation ou de harcèlement. Ailleurs dans le monde, l’Ong Press emblème Campaign (PEC) annonce une hausse de 18% de crimes contre les journalistes. Quand RSF qui nous classe 68e, dénonce 28 journalistes tués dont le cas le plus récent est Jamal Khashogui.
En Côte d’Ivoire, selon nos statistiques nous notons dans la dernière décennie 4 journalistes tués, dont Sylvain Gagnéteau et Désiré Oué et un disparu. Les journalistes ivoiriens se réjouissent avec leurs confrères dans le monde pour saluer l’adoption en 2018 par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU d’une nouvelle résolution sur la sécurité des journalistes. Et cela en dépit du fait que cette résolution et les précédentes ne soient pas mises en œuvre par certains gouvernements au détriment de la liberté d’expression.
Les OPM sont entièrement favorables à l’élaboration d’une Convention internationale pour la protection des journalistes avec des mécanismes de mise en œuvre pour combattre de manière plus efficace l’impunité.
Aussi, sommes nous persuadés que la synergie de nos actions, à coups répétitifs, permettra d’interpeler le corpus de la Magistrature et des forces de l’ordre à plus d’égards pour cette frange vulnérable de notre société dont les cas malheureux d’enquêtes sur leurs assassinats, demeurent souvent sans issue et abandonnés.
Nous, journalistes ivoiriens encourageons les autorités ivoiriennes à s’inscrire dans la dynamique de cette convention internationale afin de garantir la sécurité de ceux veillent à la démocratie citoyenne.
Fait à ABIDJAN, le 2 novembre 2020
Mots-clefs : côte d'ivoire, fin de l’impunité, les journalistes, liberté de la presse, ORGANISATIONS PROFESSIONNELLES DES MEDIAS IVOIRIENS, Unesco