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Les forgerons de bois: Syncretisme formel à la une de la critique politique africaine

Max Moillet | | Litterature

Les-forgerons-de-boisEdité au Canada (Québec/ Ontario) par les Editions dhArt en janvier 2014, Les forgerons de bois expose le bilan des 50 années de gestion politique des Etats africains. Mais gardez vous bien! Il ne s’agit pas d’un essai encore moins d’un récit historique ponctué de références spatio-temporelles. Cette œuvre romanesque , composée de 1000 vers (Alexandrins) dans un langage abordable, restitue les véritables enjeux des luttes de libération et la nécessité de l’unité africaine tout en interpelant les consciences sur les paradoxes qui les ternissent et les handicapent.

Par ce fait, l’auteur organise son projet dans un univers onirique où les personnages (Chef d’Etat, représentants et autres décideurs) élucident la triptyque problématique: un: pourquoi l’Afrique est à la queue des nations? Deux: qui est le coupable de cette assignation? Trois: comment évoluer vers la perfection? Bien malin qui répondra à ces questions essentielles, sans tomber dans les consensus ordinaires qui caractérisent les pensées générales.

Djofolo Doumbia, lui, construit ses réponses à partir de l’ordonnancement des agrégats mythoides des cultures africaines qui admettent une conception circulaire du temps. D’où découle les réponses les plus inattendues mais nécessaires et déterminants pour ouvrir des perspectives nouvelles. De la négation des systèmes politiques connus: capitalisme et communisme, à l’adoption de la nouvelle donne africaine, l’Equitroquisme assorti d’une monnaie, l’Afro, le roman en vers prend l’allure d’une incantation mystico-poétique qui réunit l’humanité sous la chapelle de la solidarité.

Les forgerons de bois devient donc, la quintessence de la renaissance africaine, revisitée, exhibée et revivifiée dans tous ses enjeux et atouts a travers le génie du roman historique et satirique sur fond humoristique et métaphysique. Il y existe nécessairement un rapport entre l’idéologie de cette œuvre et la personnalité à qui elle est dédiée: BECHIR BEN YAHMED PDG de JEUNE AFRIQUE.

 

KOUAME MAX MOILLET

maxmoillet[at]yahoo.fr