Obama : le compte à rebours de l’histoire !
Sur les traces du pionnier Martin Luther King, héritier symbolique de John Fitzgerald Kennedy, Barack Obama incarne le changement… Véritable rupture avec une Amérique quelque peu ternie par une image dont il veut métamorphoser le cadre, en lui redonnant l’éclat nécessaire à son rayonnement.
Jeune, svelte, doté d’un puissant charisme, le sénateur de l’Illinois semble être une idée, dont l’heure est venue… Que l’Amérique entière appelle de ses voeux… Désireux de redorer le blason d’un pays en quête d’absolu et de vérité.
Pour comprendre la popularité de Barack Obama, il faut prendre en compte le profond cynisme des Américains envers les politiciens au cours des cinquante dernières années.
Selon Joseph Lowery qui fut un proche de Martin Luther King : « Les gens en ont assez de voir la situation de leur pays se dégrader… De la guerre, de la pauvreté persistante au milieu de cette richesse, de ces hostilités basées sur la race et la classe sociale. »
Rompant avec cette conjoncture morose, Obama offre de l’espoir. Comme Kennedy, Reagan ou Clinton, il fait sentir aux Américains qu’ils peuvent réussir…
Son message est percutant, sa personnalité forte… Sa capacité à faire bouger, à bousculer, mais aussi à inspirer les gens lui ont valu – aujourd’hui – d’être investi pour affronter le le républicain Mc Cain à la présidence.
« Ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, demandez-vous plutôt ce que vous pouvez faire pour votre pays. » déclarait John Fitzgerald Kennedy, dans son discours inaugural à la Maison Blanche. A l’image de ce mythe considéré comme la référence première, Barack Obama veut transcender le système, offrir une réorientation moins unilatérale, moins arrogante, moins militariste de la politique américaine.
Il se veut à l’écoute du peuple, de leurs problèmes… S’évertuant de le rassembler dans ce rêve américain, que l’on plébiscite !
Obama veut dépasser les clivages, outrepasser les frontières… Aller au-delà de ces vecteurs réducteurs, négatifs, qui contribuent à donner au pays, une icône défraîchie.
Il veut se battre pour l’homme, ses valeurs, ses aspirations.
Nicolas Sarkozy saluait cette façon, ce talent à regarder les problèmes spécifiques, à appréhender les solutions. Et d’ajouter avec enthousiasme : « Il n’est pas pieds et poings liés par des traditions pesantes ou des dogmes. il est un exemple pour de nombreux dirigeants. »
Il veut porter sur les Etats-Unis un regard neuf, dynamique, empreint de mansuétude.
Une aspiration à laquelle il prétend.
Car si Barack Obama est aussi populaire à l’étranger, c’est qu’il parle au monde et qu’il envisage de le changer. Construire d’autres perspectives, d’autres aptitudes à concevoir la politique.
Une ouverture qu’il promeut, sans cesse. Bénéfique, elle doit rassembler dans une ère nouvelle, vers un destin prometteur, fondé sur de solides bases faites d’espoir, de travail et de foi.
Dans l’unité retrouvée, l’Amérique pourra alors donner – à l’univers – le reflet et la sérénité susceptibles d’engendrer de grandes actions.
Une nation qui ne donnerait plus de leçons, mais qui, par sa volonté, donnerait l’exemple dans un monde austère où règnent bien des fantômes qu’il faut éloigner.