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Le mur de Jacobleu Il l’a tombé !

Olivier Yro | | Evènements

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Il avait cette coupe huppée, le punk, dont tous les jeunes, à cette époque, raffolaient. En 89 s les jeunes raffolaient à cette époque. En 89, tous avaient la même verve : faire tomber ce mur de la honte. Coûte que coûte. Sans autre forme de procès. Un mur qu’ils n’ont pas connu et qui divise profondément leur quotidien. Leurs vies. Et, au moment où en Europe et précisément à Berlin (Allemagne) la communauté internationale commémorait les 20 ans de la chute du Mur (Die Wall), ici à Abidjan, à l’Institut Goethe, tombait en pièces le mur de Jacobleu. Une performance qui consistait à découper au cutter, morceaux par morceaux ce mur en plastique noir. Le ton est donné par lui-même. Cutter à la main, il découpait, dépiécait les autre murs du monde.

En effet, n’en existe-t-il pas encore, loin et près de chez nous ? Nord Kivu- Sud Kivu, Corée du Nord- Corée du Sud, Sarahouis-Marocains, chypriotes-Grecques, Tutsis-Hutus, Intouchables-Indous … enfin bref. Le mur de Jacobleu avait tout ça en lui. Car pour lui, les murs du monde c’est tout ce qui est barrière ethnique, religieuse et/ou sociale. Tout doit disparaître. Déclarer la solde totale de ces conceptions inhibitrices de liberté et de pensée plurielles.

A chaque invité présent ce jour du 18 novembre 2009, il a demandé d’empoter un fragment de son mur. Celle-là partait avec un morceau rappelant la Corée du Nord, celle-ci emportait Kigali ou Abidjan faisant communier du coup le public au son du fantastique groupe d’afrojazz, Yakomin.

Véréna Passig, directrice du Goethe Institut qui recevait ce beau monde ne croyant pas si bien dire en affirmant que : « avec le mur qui tombe encore, c’est u appel à l’amour et l’envol vers la liberté ».

Notons que fidèle à sa conception de la liberté et de l’art équitable, Jacobleu a effectuécette expo avec le photographe allemand qyui a lui aussi, sublimé avec ses clichés fabuleux. Netteté, précision, originalité, format. Quel clic !!!.