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Interview Yannick Noah  « Le sport est un vecteur de valeurs sociales »

Abissiri Fofana | | Evènements

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Yannick Noah, le président fondateur de « Fête le Mur » était le 23 septembre dernier à Metz dans un quartier difficile pour inaugurer un court de tennis. Ceci, afin de donner aux enfants de milieux défavorisés de jouer à ce sport. Son association qui a vu le jour en 1996 est implantée au cœur de vingt-cinq zones urbaines sensibles en France.  Voici ce que la personnalité préférée des français a bien voulu livrer à la presse après la cérémonie qui a réunie un grand nombre d’enfants et d’hommes politiques de la ville : propos d’un homme au grand cœur.

Cela doit être important pour vous d’être à Metz Borny aujourd’hui ?
Yannick Noah : C’est important pour les enfants des quartiers qui ont très peu d’options.  Je pense que le sport peut leur permettre de développer un certain nombre de choses. A travers le sport on peut faire passer des valeurs essentielles, tout en sachant que notre  association met un point d’honneur à venir vers les cités, vers les enfants pour leur donner un coup de main, en espérant que nous puissions inspirer d’autres.

Cela marche –t-il  sur d’autres sites ? On voit beaucoup d’enfants qui semblent apprécier d’être sur le site ?
Yannick Noah : On a ouvert le premier site il y a treize ans dans les quartiers nord de Marseille. Maintenant ce sont des générations de gamins qui ont suivi le parcours. Ensuite, ils ont eu la possibilité de jouer dans des clubs  partenaires de la fédération française de tennis, et ils ont aussi la possibilité de jouer au plus haut niveau. Le but de notre association est que le plus de gamins viennent sur le site  pour rencontrer les copains, se détendre,  jouer, mais pour cela il faut les motiver.  Certains participent au championnat de France. De temps en temps, un championnat inter sites, de temps en temps  un championnat de France, les quatre meilleurs (garçons ou filles) de chaque site se retrouvent en  championnat de France.  A travers le tennis je veux leur donner  la possibilité de sortir.

Un mot sur l’open de Moselle ?
Yannick Noah : J’ai connu l’open de Moselle, il y a très longtemps, certaines personnes sur ce site n’étaient pas encore nées. (Rires). On a la possibilité d’avoir des joueurs, des porte-drapeaux qui viennent pour le tournoi,  c’est stimulant pour l’organisation, le public, cette année, il  y a des joueurs comme Richard Gasquet, qui aura à cœur de donner le meilleur de lui-même, et puis il y aura des gamins qui viendront voir les matchs.

La loi Hadopi sur le téléchargement illégal a été définitivement adoptée par l’assemblée nationale quelle est la position de l’artiste que vous êtes ?
Yannick Noah : Il y a plusieurs façons de voir la question. Mon avis est qu’à partir du moment où quelqu’un fait un travail, il doit être rémunéré. Cela dit le téléchargement est une bonne chose puisqu’il permet  au plus grand nombre d’avoir accès à la musique, à l’art, d’un autre côté, il faut que les artistes, les auteurs, soient payés, rémunérés pour leur travail.  Aussi mon avis est que cette loi est une bonne chose.

En venant ici aujourd’hui dans un quartier difficile, vous définissez vous comme quelqu’un qui est prêt à tout sacrifier pour défendre les plus faibles, les défavorisés ?
Yannick Noah : J’essaie d’être juste, c’est quelque chose de personnel, je viens d’un pays, d’une famille qui n’était pas aisée, et avec beaucoup de travail, de la chance je suis arrivé à quelque chose. Et comme beaucoup de personne qui ont réussi, j’essaie de renvoyer l’ascenseur à ceux qui n’ont pas eu la même chance. Donc c’est quelque chose qui pour moi est tout à fait naturel. J’essaie de garder cette direction, cette intégrité, et partager cela avec mes enfants et les autres enfants.

Quel est l’agenda de Yannick Noah dans les prochaines semaines ?
Yannick Noah : C’est très varié, après demain je suis en Roumanie pour un championnat de tennis Ili Nastaz, le lendemain je suis vais à Istanbul (Turquie) pour un concert avec Jean-Louis Aubert.  Dimanche je suis avec mes enfants.

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