Concert Salsa. Johnny Pacheco, une légende vivante à Abidjan !
Compositeur, arrangeur, producteur et directeur musical, Johnny Pacheco, figure légendaire de la salsa, sera en concert (V.I.P au Golf hôtel le 2 octobre et grand public au Palais de la culture, le 3 octobre).
Après sa première venue en 1979, sur les bords de la lagune Ebrié, et les concerts des formations comme Orquestra Aragon, en 2006, c’est l’un des plus grands rendez-vous des férus de la musique afro-cubaine en Côte d’Ivoire. C’est, assurément, un gros coup goupillé par le promoteur Yves de Mbella, producteur animateur à Radio Nostalgie Abidjan. Qui, il y a environ un mois, est allé signer à New York, le contrat d’exclusivité avec l’artiste et son agent. Au grand bonheur de l’Amicale de la musique afro-cubaine (Amaci). Dont les différentes sections du pays sont en branle pour réserver un triomphe à la star, «leur star». Car l’artiste est, sans conteste, une véritable star planétaire qui a franchi tous les records. Au point qu’en1996, le Président de la République dominicaine, Juaquin Balaguer, lui a remis la prestigieuse «Médaille d’honneur présidentielle».
La même année, Johnny Pacheco était le premier producteur de musique latine à recevoir le Naras (National academy of recording arts & sciences) Award à New York. Retour sur une carrière cinquantenaire qui se bonifie au fil des printemps et des décibels. En 1960, il a monté son premier et légendaire orchestre, Pacheco y Su Charanga. Son premier album Johnny Pacheco Y Su Charanga vol. 1 chez Alegre s’est vendu à plus de 100.000 exemplaires la première année, devenant la meilleure vente d’albums du moment. L’album est un classique. En 1963, il contribue largement à l’essor de la Pachanga, qui devient la danse à la mode pendant quelques années. Nominé neuf fois aux Grammy awards et détenteur de plus de dix disques d’or et une dizaine de platines, Pacheco a collaboré avec la plupart des meilleurs artistes de la salsa tels que Celia Cruz, Willie Colon… Il a écrit plus de 150 chansons et la plupart d’entre elles sont maintenant des classiques : La Dicha Mia, Quitate Tu Pa’ Ponerme Yo, Acuyuye, El Rey de la Puntualidad, et El Numero Cien de Tito Puente. Pacheco a également inspiré les générations plus jeunes qui ont repris sa composition Acuyuye. Il a été invité à de nombreux festivals de jazz et joué avec beaucoup de légendes du jazz et de la musique populaire américaine telles que Quincy Jones, Stan Kenton, George Benson, Sammy Davis Jr, Ethel Smith, Stevie Wonder…
Johnny Pacheco est né en 1935 à Santiago de Los Caballeros, en République dominicaine. Il doit sa passion pour la musique à son père, Rafaël Azarias Pacheco, clarinettiste et chef de l’orchestre de Santa Cecilia. A 11 ans, il émigre à New York avec sa famille. Y apprend à jouer de l’accordéon, du violon, du saxophone et de la clarinette. Par la suite, à la prestigieuse Juilliard School où il a appris à jouer des percussions et est devenu un des principaux percussionnistes de son temps. Découvreur de talents, c’est lui qui donne leur chance à des gens comme Willie Colon, Hector Lavoe, ou encore qui remet sur les rails la carrière de Celia Cruz.