CONCERT L’Afrique à l’assaut de la Bastille…
Toute l’Afrique a été célébrée en musique sur la place de la Bastille le 13 juillet dernier. Organisé pas Radio france internationale (RFI) et la mairie de Paris, cet événement, dont le maître mot fut la diversité et le dialogue des cultures, a bien fini par satisfaire les quelques 100 000 personnes regroupées en ce lieu. Dansant au rythme effréné des rythmes africains, en hommage aux nombreux artistes parisiens d’origine africaine, qui ont apporté une large contribution à la richesse culturelle de l’hexagone. Sur la scène, un grand orchestre, une quinzaine d’artistes, des percussionnistes et des danseurs ont tenu en haleine un public visiblement sous le charme, y compris les agents des forces de l’ordre qui n’ont pas pu s’empêcher de participer à la révolution, en esquissant des pas de danse !
Sur la place de la Bastille, la foule s’agglutine petit à petit aux barrières devant la grande scène. La circulation tarde à être coupée. Jusqu’à 20h, les voitures essaient, tant bien que mal, à se frayer un passage à travers les grappes de spectateurs qui attendent le début du spectacle.
On peut d’ailleurs apercevoir, telles des fourmis des groupes de mélomanes, venant de partout et convergeant vers le podium installé. La partie animation étant la clé de voûte à la réussite de la fête, ce podium a accueilli la crème des animateurs blacks tels Caudy Siar, Amobé Mevegué et Alain Pilot. Sous l’euphorie de la foule impatiente de faire la fête, l’ivoirienne Dobet Gnaoré débute le show. Salves d’pplaudissements, cris de joie, pas de danse soulignent bien la satisfaction des spectateurs. La partie est lancée. Viendront alors plusieurs autres artistes qui « mettront le feu » dont Daby touré, Lokua kanza, Ismael Lo, Mory Kanté, Amadou et Mariam, le congolais Zao dit « l’Ancien Combattant » le plus connu d’Afrique — qui, soulignons le, a remporté l’applaudimètre du festival grâce à la qualité de son show et son accoutrement complètement « décalé ». La grande place de la Bastille n’avait pas fini de vibrer au son de la musique des stars du jour quand l’annonce de la venue d’autres artistes tels que le Zulu Blanc Jonny Clegg, Jacob Desvarieux du mythique groupe Kassav a rallumé le feu. La Jet Set Ivoirienne et Fally Ipupa, la nouvelle coqueluche de la musique congolaise ont à leur tour fait monter l’adrénaline. C’est Alpha Blondy qui, dans une entrée fracassante est venu clore la soirée en beauté, en chantant deux de ses plus belles galettes : Cocody Rock, sortie en 1984, et Jérusalem morceau enregistré en hommage à la ville Sainte.
Ce 13 juillet 2007 marquera un siège musical par l’Afrique du cœur de la capitale française, qui ne s’oubliera pas de sitôt.