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Burida: Mme Irène Assa Viéra s’installe à la direction générale

Remi Coulibaly | | Evènements

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La passation de services entre l’ancien et le nouveau directeur général par intérim du Bureau ivoirien du droit d’auteur, s’est déroulée, en septembre dernier, sous le signe de la bonne gouvernance et de la préservation des intérêts des créateurs.

Des messages et des engagements forts qui ont marqué la cérémonie de passations de services entre le Dg intérimaire sortant, Florent Assiélou, et la rentrante, Mme Irène Assa Viéra. Ainsi, avant de lire le procès-verbal attestant de ce fait, l’inspecteur général de la Culture, James Kadjo Houra, a tenu à donner quelques directives à la nouvelle patronne du Burida qui, du reste, connaît bien la maison pour y avoir été Dg, en 2004/2005. «Vous connaissez la maison. Vous avez le devoir de faire que l’argent y rentre, que les agents soient payés et que les artistes perçoivent leurs droits. Nous serons, puisque c’est nôtre rôle, intraitables». Dans la même veine, le directeur de cabinet, représentant le ministre Maurice Bandaman, Dembélé Fausseni, interpellera Mme Viera: «Avec le Président de la République, SEM. Alassane Ouattara, c’est la culture du résultat qui compte. Vous serez jugée au résultat (…) Votre priorité, c’est de collecter et répartir les droits des artistes».

Face à autant de responsabilités dont elle mesure l’ampleur et le contexte, ainsi qu’elle le confie, la Dg par intérim affiche une sérénité marquée du sceau de sa carrière de magistrate et d’experte des questions du droit d’auteur et des droits voisins, ainsi que de la propriété intellectuelle. Aussi, affirme-t-elle: «Je ne décevrai pas le ministre. Je ne décevrai pas mes collaborateurs et les créateurs. Contre vents et marées, je ferai avancer le navire Burida». En plus de son background personnel, elle fait savoir que «seuls le travail et l’honnêteté paient». C’est pourquoi, elle compte sur la loyauté de tous aux fins d’implémenter à la structure de gestion collective des droits des auteurs, les outils techniques et modernes de perception de leurs droits. Notamment avec les technologies de l’information et de la communication qui élargissent l’assiette de captation de leurs revenus. Exit «tout esprit revanchard», à l’en croire, mais a contrario, un amour pour un secteur d’activité dont elle ignorait, il y a encore quelques jours, qu’elle renouerait avec les méandres au premier plan. D’autant plus qu’elle s’apprêtait à renouer, le 1er octobre, avec la magistrature.

Les audits financiers, le paiement en instance de plus de 20 millions de FCfa par la Rti, les redevances dues par Onuci Fm, le parc automobile, la situation des comptes de la structure, etc., sont autant de dossiers transmis par Assiélou à Viéra et qui font partie des urgences.
La nomination de Mme Viéra intervient après la mise en congé du Conseil d’administration par la tutelle, en application de l’article 67 de la loi de 2010 stipulant qu’en cas de dysfonctionnement total ou partiel de l’organisme, le ministre en charge de la Culture prend, par arrêté, les mesures pour sa sauvegarde. Le Conseil était provisoire depuis juin et avait nommé un Dg par intérim. Celui-ci n’ayant pu être remplacé par appel à candidatures au terme de 90 jours légaux, via un cabinet lui-même désigné après appel d’offres, le ministre a tranché.

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