Cameroun : Après son enlèvement, un écrivain rencogné vers la prison

Patrice Nganang
Patrice Nganang doit se défendre contre les accusations de « menaces de mort à l’égard du président », « outrage au corps constitué », « menaces de mort et apologie de crime ». Ces trois chefs d’accusations brandis contre l’écrivain interviennent après son enlèvement à l’aéroport de Douala il y a quelques jours.
Dans le fond, la question de la sécession trame. Installé aux Etats-Unis, l’écrivain Patrice Nganang , est connu pour ses critiques contre le pouvoir de Paul Biya. Pour l’homme de lettre la zone anglophone est bâillonnée. Et pourtant, du côté de la partie gouvernementale, les sécessionnistes ne devraient pas avoir droit à la parole, jugés comme des hors-la-loi. Le ministre de la communication en personne a insisté sur cette instruction, invitant à faire bloc contre les ennemis de la nation : le Cameroun.
Placé en détention, l’auteur de la tribune « Carnet de route en zone anglophone » pourrait comparaître dès la semaine à venir. Culbuté vers les geôles, au piège d’une accusation de « flagrant délit » dans un climat de contestations, Patrice Nganang risque cinq ans de prison relève son avocat.
En france, le président Camerounais, Paul Biya, a aussi essuyé la colère de ses compatriotes lors d’un sit-in devant l’hôtel où il logeait.
Saxum