Côte d’Ivoire : l’icône du petit écran N’Guessan Faitai s’est éteinte

N’Guessan Faitai, connue sous le nom de scène Awa Djahiri, a tiré sa révérence ce 23 avril 2025. Figure emblématique des séries ivoiriennes, elle laisse derrière elle un vide immense dans le cœur des spectateurs et du monde du cinéma local.
Une artiste forgée par la passion et la persévérance
C’est une étoile familière du paysage audiovisuel ivoirien qui s’est éteinte. N’Guessan Faitai, rendue célèbre grâce à ses rôles dans Les Footeuses de trouble, Maquisards, Les Coups de la vie ou encore L’Équipe, n’est plus. Victime d’un mal discret mais ravageur, elle s’est battue jusqu’au bout. Un appel à l’aide avait été lancé quelques jours auparavant pour financer ses soins, sans succès.
Son aventure artistique commence dans les coulisses de l’Union Théâtrale de Côte d’Ivoire (UTCI), avec l’ambition de jouer dans la pièce Koteba. Si ce projet n’a pas vu le jour, il n’a pas freiné son élan. En 2004, elle est repérée lors d’un casting rigoureux organisé par la RTI : neuf candidats retenus sur quarante-neuf. Elle en fait partie. Sa première apparition dans Quoi de neuf marque le début d’un parcours intense, riche, et profondément humain.
Une voix du quotidien, une présence inoubliable
À travers des productions populaires comme L’Histoire d’une vie, Jalousie mortelle, Faut pas fâcher ou Cœur d’ébène, N’Guessan Faitai a incarné des personnages proches du peuple, empreints de douleur, de joie, de conflits et de tendresse. Elle ne jouait pas. Elle vivait ses rôles. C’est ce naturel, cette sincérité désarmante, qui l’ont rendue inoubliable. Son regard, sa voix, sa manière de dire les choses ont conquis des générations de téléspectateurs.
Aujourd’hui, le cinéma ivoirien perd bien plus qu’une actrice : il perd une âme, une mémoire, une voix authentique. Mais son héritage demeure dans les images, les dialogues, et les émotions qu’elle a su transmettre.
Lucie Assi
Mots-clefs : Les Coups de la vie, Les Footeuses de trouble, Maquisards, N’Guessan Faitai