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UA: Le handicap des régions Est et Centre dans la nouvelle vision pour l’Afrique

Cyril Verb | | Société
UA

AFP Photo / Zacharias Abubeker

L’Organisation panafricaine entame un nouveau virage de son existence. Des réformes structurelles et aussi économiques ont été engagées. Le nouveau président de l’UA, Paul Kagamé, souhaite des économies plus intégrées au niveau continental. Par ailleurs, il préconise à ses homologues chefs d’États africains, plus de solidarité. « Nous devons infuser nos économies avec la technologie » soutient-il, afin de constituer un corps unique d’intégration économique et alimenté par les nouvelles technologies.

Sur cette base, le récent rapport statistique sur le numérique dans le monde pour la présente année semble bien encourager la vision de Paul Kagamé. Selon ce document intitulé « 2018 Digital Global », plus de la moitié de la population mondiale est dorénavant connectée à internet. 4,021 milliards de personnes utilisent Internet sur les 7, 6 milliards que compte le monde, soit une augmentation de 7% en un an. Une croissance fortement soutenue par l’Afrique.

En effet, le continent a connu les taux de croissance d’abonnés les plus élevés au monde, avec une hausse de plus de 20% entre 2017 et 2018. Au moins 435 millions d’internautes sont sur le sol africain. Un tiers de la population d’Afrique est donc connecté.

Des données favorables au projet économique souhaité par le nouveau président de l’Union Africaine (UA). Cet atout technologique repousse les barrières de l’analphabétisme, favorise le déploiement du business de l’e-commerce, ouvre les frontières pour un marché continental plus intense. Car, les freins de la mobilité liés aux procédures administratives et aux moyens de transports insuffisants réduisent la rentabilité des activités économiques entre Etats africains.

De façon globale, la pénétration d’internet est positive sur le continent. L’Afrique du Sud affiche 51% de taux de pénétration quand l’Afrique du Nord est à 49%. L’Afrique de l’ouest les suit avec 39 %. En l’état actuel des données disponibles, l’Est et le Centre auront plus de mal à mener efficacement des politiques économiques connectées. Ces deux zones enregistrent respectivement 27 et 12 pour cent de taux de pénétration. Des lacunes qui seront certainement comblées par la zone de libre-échange continentale (ZLEC) qui verra le jour le 21 mars prochain dans la capitale rwandaise, Kigali.

 

Cyril Verb

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