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Tabaski en Afrique de l’Ouest : entre tradition, dépenses et solidarité

Issa Kone | | Société
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L’Aïd el-Kebir, ou Tabaski, est une fête majeure pour les musulmans d’Afrique de l’Ouest. Cependant, cette année, l’inflation et les difficultés économiques rendent les préparatifs difficiles pour de nombreuses familles.

Au Mali, les difficultés économiques liées aux délestages n’ont pas empêché Aly Bocoum de préparer la Tabaski pour sa famille. « J’ai étalé mon budget sur plusieurs mois pour pouvoir acheter les vêtements et le bélier », explique-t-il. Le prix du mouton, environ 152 euros, représente une somme importante pour de nombreux Maliens.

En Guinée, le prix d’un mouton peut atteindre 200 euros, une somme supérieure au salaire de certains fonctionnaires. « Beaucoup de Guinéens doivent s’endetter pour faire face aux dépenses de la Tabaski », déplore l’économiste Safayiou Diallo.

Au Sénégal, l’inflation liée à l’élection présidentielle et au changement de gouvernement rend les prix des denrées alimentaires très élevés. « Les hommes d’affaires anticipent les baisses de prix promises par le gouvernement en augmentant leurs tarifs », explique Momar Ndao, président d’une association de consommateurs.

Malgré les difficultés économiques, l’esprit de partage reste au cœur de la Tabaski. « Il est important de donner aux plus démunis et de partager le mouton avec ceux qui n’ont pas les moyens d’en acheter », rappelle Sofia Cissé, habitante de Dakar.

Côte d’Ivoire : la cherté de la vie impacte les préparatifs

En Côte d’Ivoire, les marchés de bétail sont pris d’assaut, mais les prix élevés font grincer des dents. « Cette année, les prix ont doublé par rapport à l’année dernière », se plaint un acheteur. La hausse des coûts de transport et d’alimentation du bétail est pointée du doigt.

La Tabaski est donc une fête qui met à l’épreuve les budgets des familles ouest-africaines, mais qui rappelle également l’importance de la solidarité et du partage.

Issa Koné

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