L’ivoirien Lazare Amani victime de racisme en Belgique

Le milieu de terrain ivoirien brille au Standard de Liège, mais son triomphe face au Club Bruges est terni par des injures et un geste haineux. Réponse cinglante sur les réseaux.
Un match gâché par la haine
Prêté par l’Union Saint-Gilloise, Jean-Thierry Lazare Amani continue de s’imposer comme un atout clé du Standard. Dimanche, face au Club Bruges, l’international ivoirien a livré une prestation remarquée… jusqu’à ce que la rencontre ne bascule. En fin de partie, des supporters brugeois ont criblé le joueur d’insultes racistes, allant jusqu’à lui lancer un gobelet au visage. Un acte qui contraste avec le fair-play affiché sur le terrain.
Sans se laisser abattre, le champion d’Afrique 2023 a retourné l’humiliation en dérision sur Instagram. Postant une story où il sirote le jus contenu dans le gobelet, il lance, ironique : « C’est Zéro pour-cent d’alcool hein Fhum. Prochainement faut me donner à manger d’abord avant de me donner à boire, de préférence un bon garba ou bon riz couché de sauce graine. » Une réponse aussi culinaire que cinglante, typique de son sens de la répartie.
Bruges, un public récidiviste sous le feu des critiques
Si les Rouches ont arraché la victoire (1-2) dans les dernières minutes, l’après-match reste marqué par cet incident. Ce n’est pas la première fois que Lazare Amani subit de tels outrages : la saison dernière, il avait déjà été la cible de messages racistes en ligne, condamnés à l’époque par l’Union Saint-Gilloise.
Malgré les campagnes de sensibilisation, le racisme persiste dans les stades belges. Les Unionistes, comme d’autres acteurs du football, réclament des sanctions exemplaires. « Ces comportements n’ont pas leur place dans notre sport », rappellent-ils régulièrement. Pourtant, les mesures concrètes se font attendre.
Alors que le joueur a quitté le terrain à la 88ᵉ minute sous les huées, une question subsiste : jusqu’à quand le football tolérera-t-il ces dérives ? Les projecteurs sont désormais braqués sur les autorités, sommées d’agir avant que le prochain match ne vire au drame.
Jonas Kouassi
Mots-clefs : Lazare Amani