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Lutte contre le paludisme : Des chercheurs burkinabés mettent en place une nouvelle mesure

Danielle YESSO | | Société

Des chercheurs burkinabés de l’Institut de recherche en sciences de la santé ont mis en place une nouvelle espèce de moustiques afin de réduire la transmission du paludisme. L’objectif est de diminuer le nombre de moustiques susceptibles de transmettre la maladie.

Ils entendent ainsi s’attaquer aux 3 espèces de moustiques qui transmettent le paludisme, en tentant leur extermination par une modification génétique. Les mâles stériles seront lâchés dans la nature et leur rencontre avec les femelles engendrera des oeufs qui n’arriveront jamais à maturité. Les chercheurs se préparent à lâcher ces mâles dans certaines localités de l’ouest du pays afin de voir leur comportement dans la nature.

Cela a suscité les inquiétudes des populations qui s’opposent à cette expérience, avec à leur tête le Collectif Citoyen pour l’Agroécologie (CCAE). Une marche fut organisée dans les rues de la capitale avec des banderoles et slogans hostiles. Le collectif veut ainsi interpeller les autorités burkinabés sur les dangers que pourraient constituer les manipulations sur les plantes ou insectes dans le cadre des recherches scientifiques et technologiques.

Les chercheurs attendent donc une autorisation de l’Agence Nationale de Biosécurité. Le docteur Léa Paré explique que toutes ces préoccupations ont déjà fait l’objet d’évaluation par l’équipe de recherche. Elle affirme que des évaluations sont faites par des structures compétentes qui vont donner des réponses adéquates à ces préoccupations avant la suite des recherches.

Une fois finalisée, cette étude pourrait être un moyen efficace pour éradiquer le paludisme sur le continent africain.

Danielle YESSO