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Luigi Di Maio accuse la France de freiner le développement des pays africains

Arsene DOUBLE | | Société

Luigi Di Maio, vice-président du Conseil italien accuse la France d’aggraver la crise migratoire. ©REUTERS

Luigi Di Maio, vice-président du conseil des ministres italien et dirigeant du mouvement cinq étoile(M5S), lors de sa tournée dans les Abruzzes, dimanche 20 janvier 2019, a accusé la France non seulement d’appauvrir l’Afrique, mais aussi d’aggraver la crise migratoire.

« L’UE devrait sanctionner la France et tous les pays qui comme la France appauvrissent l’Afrique et font partir ces personnes [les migrants, ndlr], parce que la place des africains est en Afrique pas au fond de la Méditerranée », a déclaré Luigi Di Maio, vice-président du conseil des ministres italien et dirigeant du mouvement cinq étoile(M5S), dimanche 20 janvier 2019, lors de son déplacement dans les Abruzzes, région d’Italie située à l’est de Rome. Il a accusé certains pays d’Europe, dont la France en tête, d’appauvrir l’Afrique et d’aggraver la crise migratoire.

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Le vice-président du conseil des ministres italien et chef politique du mouvement 5 étoiles s’est insurgé contre le mode de financement de la dette publique française, qui consiste, selon lui, à imprimer une monnaie, le franc des colonies, dans des dizaines de pays africain. « La France qui imprime une monnaie, le franc des colonies, dans des dizaines de pays africains, finance ainsi sa dette publique », a-t-il estimé.

Pour le leader italien, l’Etat français, tient sa place de puissance économique mondiale à l’exploitation des colonies africaines. « Si la France n’avait pas de colonies africaines, parce que c’est ainsi qu’il faut les appeler, elle serait la 15e puissance économique mondiale alors qu’elle est parmi les premières grâce à ce qu’elle est en train de faire en Afrique », a-t-il conclu.

Au lendemain de ces accusations, au soir du lundi 21 janvier 2019, le directeur de cabinet de la ministre chargée des affaires européennes, Nathalie Loiseau a convoqué, au Quai d’Orsay, l’ambassadrice d’Italie en France, Teresa Castaldo. « Le directeur de cabinet de ministre chargée des Affaires européennes, Nathalie Loiseau, a convoqué l’ambassadrice d’Italie (Teresa Castaldo) à la suite des propos inacceptable et sans objet tenus par des autorités italiennes hier [dimanche 20 janvier 2019, ndlr] », a-t-on indiqué au cabinet de la ministre.

Mais, la convocation de l’ambassadrice italienne à Paris est loin de lui faire baisser le ton. Di Maio a immédiatement relancé la charge. «Je ne pense pas que l’on puisse parler de différend diplomatique. Je pense que tout est vrai. En imprimant de la monnaie pour 14 Etats africains, la France est un pays qui empêche le développement de ces Etats et contribue au départ de migrants qui meurent en Méditerranée ou arrivent sur nos côtes. », a-t-il persisté, lundi soir, en réaction à Paris.

 

Arsène DOUBLE