Le pape François casse la pipe à 88 ans : une vie de foi, d’engagement et de résilience

Le Vatican annonce avec émotion le décès du pape François, âgé de 88 ans. Figure emblématique et symbole d’un renouveau spirituel, il a marqué l’histoire de l’Église par son engagement social, ses prises de positions audacieuses et son parcours atypique qui réconciliait tradition et modernité.
Un héritage d’engagement social et environnemental
Élu pape en 2013 après la renonciation historique de Benoît XVI, François, de son vrai nom Jorge Mario Bergoglio, a redéfini le rôle du pape. Premier latino-américain et premier jésuite à occuper le Saint-Siège, il a insufflé un vent de renouveau en parcourant le monde pour rencontrer chefs d’État et fidèles.
Son message était clair et sans détour : protéger l’environnement et défendre les plus vulnérables. Son encyclique Laudato si dénonçait le réchauffement climatique en le qualifiant « d’un des principaux défis actuels de l’humanité », appelant ainsi à des changements profonds dans les modes de vie.
Le pape n’a jamais cessé de défendre les causes des migrants, dénonçant publiquement « l’égoïsme », « l’insensibilité » et « l’indifférence » dont font preuve certains gouvernements. Malgré ses nombreuses hospitalisations – de la bronchite aux opérations d’hernies abdominales – il a poursuivi son pèlerinage spirituel avec détermination et humour. Qui se souviendra de sa boutade en 2014 : « Deux ou trois ans. Et puis, à la Maison du Père! »
Un parcours façonné par la foi et la tradition
Issu d’un milieu modeste de Buenos Aires, le futur pape a toujours incarné la simplicité et l’humilité. Dès l’âge de 21 ans, il embrassa la vocation religieuse en rejoignant la Compagnie de Jésus, gravissant les échelons ecclésiastiques pour finalement devenir un leader incontesté.
Sa trajectoire, jalonnée de nominations importantes – évêque auxiliaire, archevêque puis cardinal – aurait pu le couronner dès 2005 lors d’un conclave historique. François a su imposer sa marque avec justesse, oscillant entre modernité et tradition.
Sur des sujets de société, il restait ferme. Tout en condamnant la criminalisation de l’homosexualité comme un « tort », il persistait à la qualifier de « péché ». Son hésitation à revoir l’obligation du célibat des prêtres et sa gestion transparente des scandales d’abus sexuels témoignaient d’un équilibre délicat entre conservatisme et modernité.
Par ailleurs, le pape était un passionné de football – fervent supporter de San Lorenzo – et un amoureux inconditionnel de la littérature, envisageant les lettres et les œuvres classiques comme des remparts face aux tourments de la vie.
Le départ d u Pape François marque la fin d’un chapitre historique pour l’Église catholique. Son héritage, fait d’humilité, de passion et d’engagement, continuera d’influencer des générations, tant par ses prises de position audacieuses que par son inébranlable foi en l’avenir de l’humanité.
Alexandre Martin
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