France / Drame en Eure-et-Loir : une lycéenne témoigne après l’accident mortel du bus scolaire
L’émotion est vive au lycée de Châteaudun, au lendemain du tragique accident de bus scolaire qui a coûté la vie à Johanna, une lycéenne, et blessé 20 autres élèves. Julia, une camarade qui aurait dû monter à bord ce matin-là, peine à réaliser l’ampleur du drame.
Assise sur les marches de l’établissement, le regard perdu, elle murmure : « Le corps de Johanna, ils l’ont vu petit à petit trembler, puis, après s’éteindre… ». Ses amis, rescapés mais traumatisés, lui ont raconté l’horreur de l’accident. « Me dire que je la verrai plus, que je l’entendrai plus, ça me fait bizarre. C’est là qu’on voit qu’on n’est jamais à l’abri en fait. Là, ils ont pris le bus et ils ont fait confiance au chauffeur. Je n’ai même pas les mots. C’est horrible comme situation. À leur place, je ne sais pas comment je serai aujourd’hui », souffle-t-elle. Et d’ajouter: « Ils écoutaient de la musique puis d’un coup, ils se sont vus tourner, renverser. C’était tellement rapide que mon amie qui est dans ma classe disait ‘on était en train de rouler et la seconde d’après allongés et on était blessés’. »
Une enquête en cours, un chauffeur sous stupéfiants
Le bus a violemment basculé dans un fossé, sans que l’on comprenne encore pourquoi. Mais un premier test salivaire a révélé la présence de stupéfiants chez le chauffeur de 26 ans, placé en garde à vue. Il a expliqué avoir voulu éviter un véhicule circulant trop près de la ligne centrale.
Sur place, le ministre des Transports, Philippe Tabarot, a annoncé un renforcement des contrôles des conducteurs. En attendant, Julia tente de convaincre ses amis de se rendre à la cellule de soutien psychologique mise en place par le lycée.
Un traumatisme invisible, mais profond, que les élèves devront maintenant affronter.
Alexandre Martin
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