Suivez Nous

Côte d’Ivoire : Apoutchou National et ses associés déférés devant le parquet

Jonas Kouassi | | Société
Apoutchou National 1

La Côte d’Ivoire intensifie sa lutte contre la cybercriminalité et les infractions financières. Au centre de cette affaire, le célèbre influenceur Apoutchou National et quatre autres individus sont accusés de pratiques financières suspectes.

Des personnalités influentes déférées devant le Parquet

La lutte contre le blanchiment de capitaux prend une tournure significative en Côte d’Ivoire. Le Pôle Pénal Économique et Financier a récemment mis en examen cinq suspects, parmi lesquels Stéphane Agbré, mieux connu sous le pseudonyme « Apoutchou National ».

Chanteur et personnalité en vue sur les réseaux sociaux, Apoutchou est accompagné dans cette affaire par Fofana Abdoulaye, Akobe Leonel (« Leonel PCS »), Doffou Aristide et Sidibé Kader. Cette interpellation fait suite à une enquête ciblée sur des infractions financières, comprenant des soupçons de blanchiment de capitaux, de transactions financières non réglementées et de paris illicites.

L’élément déclencheur de cette investigation serait une vidéo partagée sur les réseaux sociaux, où Apoutchou exhibait ostensiblement des liasses de billets, suscitant des interrogations sur l’origine de ces fonds.

Ce comportement a alerté les autorités qui cherchent à déterminer la légitimité de ces avoirs et de l’ensemble des activités des mis en cause. Pour ce faire, la Direction de la Police Économique et Financière et la Direction de l’Informatique et des Traces Technologiques (DITT) sont mobilisées pour retracer l’origine des fonds et évaluer les activités suspectes.

Vers un renforcement des mesures contre les infractions financières

Les autorités ivoiriennes, fermement engagées dans la lutte contre les crimes économiques et le financement du terrorisme, s’appuient sur un arsenal législatif de plus en plus solide. En ligne de mire, les infractions à la réglementation des relations financières extérieures et aux lois anti-blanchiment, régies notamment par la loi N°2014-134 et l’ordonnance N°2023-875. Ces dispositions visent à freiner le blanchiment d’argent, une menace pour la stabilité économique du pays.

L’État ivoirien espère, en intensifiant ces poursuites, décourager les pratiques frauduleuses et renforcer la sécurité financière nationale. Cette affaire est perçue comme une mise en garde aux acteurs de l’économie parallèle, et un signal fort dans la lutte contre les pratiques illicites.

Jonas Kouassi

Mots-clefs :

Laisser un commentaire