Les Ateliers de l’OJPCI : Les journalistes à l’école du traitement des huiles usagées
Plusieurs journalistes se sont rendus dans une usine de la place pour faire ample connaissance avec le traitement et le recyclage des huiles usagées en Côte d’Ivoire.
De la théorie à la pratique. Ainsi pourrait se résumer la visite des journalistes le 03 décembre 2020 au siège de l’entreprise ANF Natour et Frère, sis à la zone industrielle de Koumassi.
En effet, le 27 octobre 2020, dans le cadre des Ateliers de l’OJPCI, en collaboration avec la direction générale du Développement durable et quelques organismes associés, plusieurs journalistes avaient suivi un atelier de formation sur l’économie circulaire, à propos des huiles usagées. Les panélistes du jour, notamment les responsables de l’entreprise ANF Natour et Frère avaient expliqué aux journalistes comment se fait le recyclage et le traitement des huiles usagées. Afin de toucher du doigt les réalités de l’économie circulaire, concept assez novateur pour l’économie en Côte d’Ivoire, il était nécessaire pour les journalistes de faire une visite de terrain. Rendez-vous a été donc pris pour cet exercice le jeudi 03 décembre 2020.
Guidés par le président de l’OJPCI, Olivier Yro, les journalistes ont visité les installations de l’entreprise le gérant Jichi Abdallah s’est donné le plaisir d’expliquer les différentes étapes de ses activités. « Contrairement à ce que l’on croit, les entreprises paient les huiles usagées, au lieu d’être payées pour les enlever », a dit d’emblée le sieur Jichi. Le recyclage et la revalorisation des huiles usagées demandent en effet un plateau technique rigide. Nous collectons la matière première partout le pays et surtout au Port Autonome d’Abidjan avec les propriétaires de navires. Il indique que les déchets solides sont éliminés des huiles, puis stockées est envoyées dans un chaudron de distillation. Sur ce plan l’entreprise s’est dotée de plusieurs machines de pointe qui respectent l’environnement. Sur les trois sociétés agréées par le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable, ANF s’efforce à réguler l’utilisation de l’huile de grade SAE 50.
Et au cours de la visite guidée, les visiteurs d’un jour ont pu comprendre que la société qui s’est dotée d’une norme internationale dénommée MASE (USA) spécifique à la santé et à l’hygiène en entreprise. « Nous avons d’ailleurs été choisie comme société pilote par l’ONUDI (Organisation des Nations Unies pour le développement industriel) pour l’opération FEM 6 planification et gestion urbaine durable intégrée d’Abidjan. Et nous participons à toutes les opportunités qui s’offrent à nous pour améliorer notre rendement. Ajoute M. JIchi. Répondant à la préoccupation des journalistes sur les difficultés et entraves du secteur, il a indiqué que « le plus gros souci est la présence des opérateurs informels qui ne respectent aucune norme édictée par l’état. Car nous payons des impôts et taxes, mais nous sommes concurrencés par des colporteurs clandestins qui ne respectent pas les dispositions sanitaires prises pour la manipulation de ces produits dangereux. De plus, l’Etat devrait nous permettre d’enlever exclusivement les produits plutôt que de laisser les sociétés nous prendre de l’argent pour enlever les produits qu’elles ne peuvent pas traiter ».
Au total, les huiles usagées de moteur peuvent être traitées et cela exige une parfaite connaissance du métier et l’Etat devrait être regardant sur les mesures prises et les rendre applicables.
Quedat YRO