Incident aérien entre le Nigeria et l’AES : un avion militaire contraint d’atterrir au Burkina Faso
La Confédération des États du Sahel (AES) a annoncé, ce dimanche, qu’un avion militaire de l’Armée de l’air nigériane a été contraint d’atterrir à Bobo-Dioulasso, au Burkina Faso, après avoir pénétré l’espace aérien burkinabè sans autorisation officielle.
Selon un communiqué de l’AES, l’appareil de type C-130, en provenance du Nigeria, se trouvait en situation d’urgence en vol lorsqu’il a été forcé de se poser sur le territoire burkinabè. L’avion transportait deux membres d’équipage et neuf passagers, tous militaires.
Les services burkinabè compétents ont immédiatement ouvert une enquête. Celle-ci aurait permis de confirmer que l’aéronef ne disposait d’aucune autorisation de survol délivrée par les autorités du Burkina Faso, constituant ainsi une violation de l’espace aérien confédéral.
Dans son communiqué, l’AES a « condamné avec la plus grande fermeté cette atteinte à sa souveraineté et à celle de ses États membres », qualifiant l’incident « d’acte inamical contraire au droit international et aux règles de l’aviation civile et militaire ».
Face à cette situation, les Chefs d’État de la Confédération ont ordonné la mise en alerte maximale des forces de défense aériennes et antiaériennes. Conformément à une déclaration adoptée en décembre 2024, ces forces sont désormais autorisées à neutraliser tout aéronef qui violerait l’espace aérien confédéral sans autorisation.
À ce stade, aucune réaction officielle n’a été rendue publique du côté nigérian. Les autorités de Lagos n’ont ni confirmé ni infirmé la version présentée par l’AES, et les circonstances exactes de l’urgence de vol ayant conduit à l’atterrissage demeurent inconnues.
Cet incident intervient dans un contexte régional marqué par des tensions sécuritaires accrues et une sensibilité renforcée autour du contrôle des espaces aériens nationaux. Il pourrait raviver les inquiétudes diplomatiques entre les pays de l’AES et certains États voisins, notamment au sujet de la coordination militaire et du respect des souverainetés nationales.
L’évolution des échanges diplomatiques entre le Nigeria et la Confédération des États du Sahel sera déterminante dans les jours à venir pour clarifier les responsabilités et éviter une nouvelle escalade des tensions.
Firmin Koto
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