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Zagba le Requin : L’ascension d’un rappeur ivoirien depuis l’ombre de la crise

Jonas Kouassi | | Musique
Zagba Le Requin

Zagba le Requin, figure incontournable du rap ivoire avec sa Team Paiya, révèle les épreuves qui ont forgé son parcours, de la crise post-électorale à la renaissance artistique.

Dans le paysage musical ivoirien, Zagba le Requin, de son vrai nom Oskane Dokui, brille de mille feux. Pourtant, derrière sa présence scénique et ses flows percutants, se cache une histoire marquée par les épreuves les plus difficiles.

Après la crise post-électorale de 2010-2011, Zagba le Requin a dû faire face à un véritable défi. Exilée, sa famille a perdu tout accès à ses ressources, laissant le jeune artiste seul face à ses responsabilités. « À l’époque, je fréquentais en Afrique du Sud, mais lorsque le pouvoir a changé, ma famille a dû s’exiler. Cela a rendu difficile le paiement de mes cours, car tous les comptes bancaires de mon père ont été bloqués, et nous n’avions plus accès à la maison. J’ai dû revenir au pays et me suis retrouvé à Bonoua, issu d’une famille aisée. Du jour au lendemain, nous nous sommes retrouvés sans rien. Ma grande sœur m’a encouragé à lutter pour avancer. Ce n’était pas facile, car nous avons rencontré de nombreuses difficultés. Nous avons vendu des chaussures, lancé des marques et géré un bar», confie-t-il.

Ces moments sombres ont profondément marqué l’artiste, lui offrant une nouvelle perspective sur la vie et ses valeurs. « Ces moments difficiles nous ont permis d’acquérir une maîtrise de l’argent aujourd’hui. Avant ces difficultés, nous étions d’une famille aisée. Nous avons vu comment l’argent pouvait tout finir en un clin d’œil. Aujourd’hui, il est donc impossible de nous influencer avec l’argent », conclut-il.

Ainsi, de cette période de tourmente est née une détermination inébranlable, une volonté de réussir malgré les obstacles. Aujourd’hui, Zagba le Requin incarne plus que jamais la résilience et la force de caractère, portant haut les couleurs de sa musique et de son histoire.

Jonas Kouassi

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