RÉTROSPECTIVE MUSIQUE LES ARTISTES QUI ONT MARQUÉ L’ANNÉE 2007
Des artistes africains ont fait montre de leur talent qui, pour certains, ont sorti un album qui, pour d’autres, se sont affichés à travers des concerts tout au long de l’année 2007. Nous vous faisons donc une rétrospective de ces artistes qui ont marqué leur passage sur la scène musicale internationale durant l’année écoulée. Ce sont entre autres :
ALPHA BLONDY (Jah Victory) : De la gloire à la victoire de Dieu !
À 61 ans, le père du reggae ivoirien signe son grand retour sur la scène internationale avec un dix-septième album, Jah Victory sorti le 29 octobre 2007 est un album tonique, où Alpha Blondy donne la pleine mesure de son talent et lance des messages d’espoir et d’encouragement à la jeunesse africaine. « Sur mon premier album, Jah Glory [sorti en 1982], je célébrais la gloire du Seigneur. Aujourd’hui, je célèbre sa victoire sur les méchants, les jaloux, toutes ces gens qui voulaient voir mon pays sombrer. Mais la Côte d’Ivoire est toujours là… », confiait la star du reggae à un quotidien ivoirien. Son concert au Zénith de Paris, le 16 novembre puis le FESTARRR, le 30 décembre 2007 à Abidjan qui ont drainé du monde, prouvent que Jagger est toujours en phase avec ses « Bramôgôs ».
MAGIC SYSTEM (Ki Dit Mié) : L’espoir fait vivre !
Depuis « Premier Gaou » jusqu’à « Ki dit Mié » en passant par « Poisson d’avril » et « Cessa kiè la vérité », les Gaou-Magiciens du zouglou sont restés constants sur la scène internationale par des singles aussi envoûtants les uns que les autres. Très médiatisés en Europe à travers les shows télé, le groupe Magic System ne cesse de faire la fierté d’une génération musicale et de porter haut le flambeau de la musique ivoirienne en répandant la bonne parole de la danse et de l’espoir. Le groupe a fêté ses dix ans de carrière avec la sortie de son album « Ki dit Mié » en Europe ou « Tapé Dos » en Afrique.
ANGÉLIQUE KIDJO (Djin Djin) : Un album, des tournées, une nomination.
Sorti le 30 avril 2007, l’album Djin Djin d’Angélique Kidjo remet le Benin, son pays natal, au centre de sa musique. Qualifié en trois mots : « riche, dense et beau » par le quotidien national américain USA Today Djin Djin permet à la diva béninoise de sillonner le monde (Amérique, Europe, Afrique) en « sons de cloches » depuis le mois d’avril 2007 jusqu’à la nouvelle année 2008. Produit par le légendaire Tony Visconti, l’album a reçu un flot de critiques élogieuses. Reconnu dans la catégorie des Best Contemporary World Album, Djin Djin est nominé au 50ème Annual GRAMMY Awards (une cérémonie de récompenses décernées chaque année aux États-Unis par la Recording Academy et qui honorent les meilleurs artistes et les meilleurs techniciens dans le domaine de la musique) prévu pour le 10 février 2008, au Staples Center de Los Angeles, aux USA. Après Makeba, Dibango, Fela, Youssou N’Dour et Mory Kanté, Angélique Kidjo est la plus jeune des artistes africains à connaître une véritable carrière internationale.
FALY IPUPA (Droit chemin) : L’étoile montante de la musique congolaise.
Recruté par test en 1999, Fally Ipupa n’a pas tardé à imposer sa voix et ses coups de reins érotiques au sein de l’écurie Olomidé. Deux chansons : « Eternellement » dans l’album « Force de frappe » et « Kokokoko » dans « Affaire d’Etat » devenues des tubes ont suffi pour rendre Fally Ipupa aussi célèbre que ses prestigieux aînés. Possédant un sens très poussé dans la conception des choses plutôt que dans l’écriture de ses chansons, la sortie de « Droit chemin », le premier album en solo qu’il a réalisé à Paris avec l’aide du mécène ivoirien David Monsoh s’est révélé comme étant un best seller. Etoile montante de la musique congolaise, le chanteur Fally Ipupa est devenu « Monsieur spectacle » de Quartier Latin. Son spectacle à guichet fermé le 7 avril 2007 à l’Olympia a confirmé la force de frappe de l’enfant prodige du N’dombolo.
MOKOBÉ (Mon Afrique) : Du rap à la sauce africaine.
Co-fondateur du Groupe 113 avec l’Algérien Abdelkrim Brahmi-Benalla dit Rim’K et le Guadeloupéen Yohann Duport alias AP, Mokobé s’est remarquablement affirmé devant le grand public par sa collaboration avec le groupe Magic System dans « Un gaou à Oran » puis dans « Bouger Bouger ». Mon Afrique, son premier album solo plein de couleurs a sollicité les featurings d’artistes africains et des stars du Hip hop de renom. En mélangeant le Rap à la musique traditionnelle africaine dans ce premier opus, Mokobé a su donner un nouvel air frais au rap et lui apporter un peu de culture, en allant chercher l’inspiration sur ses terres d’origine, ses racines. Pour son premier test solo réussi, cette personnalité respectée de la scène rap en France l’a confirmé par un concert le 31 octobre 2007 au Bataclan, à Paris.
TIKEN JAH FAKOLY (L’Africain) : Le retour au bercail de l’Africain.
Chanteur polémiste charismatique, Tiken Jah Fakoly est l’un des reggaemen les plus plébiscités du public français. Au début de l’année 2007, l’artiste se produit au Mali puis enchaîne des dates en Europe jusqu’à l’été. On le retrouve dans de grands festivals comme en juillet, à Dour en Belgique, au festival d’été de Québec ou au Sziget de Budapest en Hongrie pendant le mois d’août. Le 24 septembre, l’artiste sort son nouvel album « L’Africain » enregistré à Bamako au Mali, une façon pour lui de voir son continent uni. Après son concert époustouflant le 15 octobre à l’Olympia puis sa tournée africaine le 29 novembre, fait marquant : pour la première fois depuis cinq ans, le musicien revient en Côte d’Ivoire dans son pays où il se produit à Abidjan au parc des sports de Treichville devant de nombreux fans pour un concert de la « réconciliation », le 8 décembre.
YOUSSOU N’DOUR (Rokku Mi Rokka) : 8ème étoile pour « La voix de la Médina ».
L’une des voix africaines les plus reconnaissables est revenue sur le devant de la scène avec son huitième album « Rokku Mi Rokka » (Ce qui signifie « prendre et donner » en toucouleur) sorti en octobre 2007. L’étoile de Dakar en a profité pour retrouver ses fans qui l’attendaient depuis un moment dans trois soirées au Cirque d’Hiver dans le cadre du festival d’Ile de France puis en donnant un concert au Bataclan à Paris en novembre dernier. Cette huitième étoile pour Youssou N’Dour marque son pari faisant de lui, non seulement une voix chantante, mais aussi une voix respectée et influente dans le monde.