Léonard COHEN, de la création à la crémation

Leonard COHEN, le 16 janvier 2012 à Paris. (© JOEL SAGET/AFP)
Le tambour-parleur a fait sonner son alarme d’alerte très tard dans la nuit, après la commémoration des « Saints » et aussi celle de tous ceux qui ont pris leur envol vers l’autre monde.
Il ressort clairement de ce que nous avons appris en cette exceptionnelle date attristée, du 10 Novembre 2016, que le grand Baobab de la musique Canadienne Leonard COHEN s’est endormi dans l’espérance de la résurrection à Los Angeles, pendant que le peuple Américain s’apprêtait à tourner une page de son histoire, sous un soleil glacial, loin de toutes érections comparatives aux préliminaires.
L’arbre a vraiment perdu ses racines mais n’est point du tout déraciné dans un enracinement. Néanmoins, ces feuilles sont fidèlement restées, positionnées à chaque cavité respective. Leonard COHEN n’a point quitté notre monde, il a plutôt mondialisé les médias pour marquer cette fois-ci, doublement, sa côte de popularité. Car à 82 ans, un visionnaire ne meurt guerre. Il va symboliquement dans un autre univers se créer un refuge pour mieux faire briller son absence comme présence, au travers de l’évidemment comme seconde vie d’appartenance.
Les artistes, immatériellement ne meurent jamais matériellement.
Auteur, peintre à la fois romancier, COHEN a toujours gardé son statut légendaire de poète-compositeur-interprète et d’artiste multicartes d’une génération solidement consciente.
Les artistes, immatériellement ne meurent jamais matériellement.
Vu l’élan qu’alimente lyriquement son timbre vocal sur son public, les chansons de Leonard, émerveillent toute la planète terre, sous une sorte de sublimation ascensionnelle présente également comme une emprise émotionnelle unique.
Les artistes, immatériellement ne meurent jamais matériellement.
Ce qui explique aujourd’hui, non seulement le motif de son absence mais aussi bien le sens fondamental de la crémation, en tant que rite dans sa démarche exploratrice de compositeur et sa connexion qui lie sa foi spirituelle.
Les artistes, immatériellement ne meurent jamais matériellement.
Leonard COHEN sera invisible à nos yeux de spectateurs car nous ne le croiserons plus jamais physiquement à des concerts. En revanche, il pourrait enflammer nos écrans à travers le reste du monde.
Les artistes, immatériellement ne meurent jamais matériellement.
L’accomplissement de sa mission a atteint une autre restauration monumentale, surtout dans l’histoire de la musique et des arts liés à la scène, en ces deux symboliques dates du 7 Novembre et 10 Novembre de l’année 2016.
Les artistes, immatériellement ne meurent jamais matériellement.
En envisageant avec une mélodie envoûtante son départ pour le voyage de l’éternité, visiblement, Leonard COHEN reste éternellement cette coqueluche, et cet artiste d’inspiration populaire, gravé dans notre mémoire.
Les artistes, immatériellement ne meurent jamais matériellement.
Si toute action est supposée être un mouvement, par conséquent Leonard COHEN a bien trouvé l’Art comme son point de départ, une voix particulièrement singulière pour arriver à un véritable chef d’œuvre, et une œuvre légendaire musicale comme voix parallèle pour s’immortaliser perpétuellement.
Les artistes, immatériellement ne meurent jamais matériellement.
Leonard COHEN, tu vas terriblement nous manquer…
Désiré AMANI