Lago Paulin, le Phénix du Zouglou, revient sur la scène musicale avec un nouvel album de 15 titres

Dans un éclat de créativité, Lago Paulin, une icône du Zouglou, brise le silence avec “Bori Man Ban”, (La course n’est pas encore terminée en langue malinké) un album de 15 morceaux qui promet de raviver la flamme du zouglou.
Après une pause musicale qui a tenu ses fans en haleine, Lago Paulin, surnommé le “Gardien du Temple” du Zouglou, fait son retour sur la scène musicale avec son nouveau chef-d’œuvre, “Bori Man Ban” (La course n’est pas encore terminée). Disponible en streaming et en CD, depuis le 18 avril 2024, cet album est un voyage à travers les épreuves et les triomphes d’un artiste qui ne cesse de se réinventer.
Lors d’une conférence de presse au Palm Club Hôtel à Cocody, Lago Paulin a présenté son nouvel opus. Entouré de journalistes, de personnalités éminentes et de la communauté fervente du Zouglou, il a révélé les profondeurs de son âme artistique. “Bori Man Ban” est une mosaïque de mélodies qui abordent avec audace la haine, la méchanceté et l’hypocrisie, des thèmes qui résonnent avec l’expérience humaine universelle.
Sans collaborations extérieures, Lago Paulin a toutefois fait appel à l’expertise de quatre arrangeurs ivoiriens de renom – David Tayorault, Cedric Kanava, Ducosto et Babulax Lee – pour peaufiner son œuvre. Chacun a infusé son essence unique dans l’album, produit par Kara Production.
Face aux médias, Lago Paulin a affirmé: “Chaque album que j’ai sorti a rencontré le succès. Avec ‘Bori Man Ban’, je vise le cœur du public ivoirien et aspire à remplir le Palais de la culture Bernard Dadié de Treichville.”
L’artiste a également abordé son absence prolongée, dissipant les rumeurs d’une incursion en politique : “Mes fans s’inquiétaient de mon long silence musical. Nombreux sont ceux qui me disaient si j’étais devenu politique. C’est pour eux que je suis de retour 5 ans après avec ce nouvel opus pour leur dire que la course n’est pas encore terminée. Je suis encore présent.”
Dans une critique voilée du paysage politique ivoirien, Lago Paulin compare la scène à un marché de transferts sportifs, où la loyauté est rare et l’hypocrisie omniprésente.
“Quelqu’un qui était dans un hôtel, il ferme les banques, il a fermé le port autonome, il a fermé les stations, c’est lui que toi, tu veux défier ! Mon frère, est-ce qu’on ne t’a pas maudit… La politique ivoirienne est devenue le mercato d’un championnat européen, pas d’homme loyal, hypocrisie est au rendez-vous…Au temps jadis, quand les gens étaient au pouvoir est-ce qu’on pouvait parler ? Aujourd’hui on a l’impression que c’est vos enn€mis vous aimez, c’est comme cela la vie. Lorsque les gens parlent, toi aussi tu parles ! En matière d’infrastructures, bilan inattaquable, le seul Président qui à travers ses œuvres, on peut le comparer à Nanan BOIGNY…” , chante-t-il dans l’un des titres phares “Bori man ban”.
Pour marquer ses 34 ans de carrière, un concert mémorable est prévu le 7 décembre à la salle Anoumabo du Palais de la culture de Treichville ainsi qu’une tournée. Ce sera une célébration de la résilience et de la passion indéfectible de Lago Paulin pour le Zouglou, un genre qui continue de captiver et d’évoluer grâce à des pionniers comme lui.
Innocent KONAN
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