JAZZ UN IVOIRIEN A LA CONQUETE DU MONDE EN RE MAJEUR
Il est Ivoirien, juriste de formation ; il a, des années durant, exercé sa carrière de conseil juridique avec brio dans des entreprises multinationales, à Abidjan comme en France. Mais cette brillante référence est allée de paire avec sa passion pour la musique. Le jazz, notamment. Aujourd’hui, Luc Sigui qui exerce son métier aux Etats-Unis pour le compte d’une firme pétrolière, vient d’ «accoucher» de «Jemima», un album 100% jazz de 14 titres et dont toute la planète,du moins celle des jazzy, ne tarit point d’éloges. Oui, Luc Sigui représente l’émergence de l’Afrosound et l’Afro-smooth-jazz et est déjà coopté par des festivals de renom tels que le «Couleur Kfé» de Belgique (août 2008), le «Jazz festival» d’Austin au Texas (Etats-Unis) (décembre 2008), «Ouaga Jazz Festival» (avril 2009)… La renommée de ce virtuose de la guitare qui n’est point usurpée, encore moins surfaite, lui a valu d’enregistrer, mixer et masteriser «Jemima» dans des studios prestigieux comme Onyx, BlackCat. Et avec des jazzmen réputés: Paul Diethelm (guitare rythmique), Bruce McKee (piano), William Allison (basse et contrebasse), Paco Séry (percussions)…
Si toute la planète jazz lui fait une telle allégeance, c’est que Luc Sigui n’est pas un intrus. En effet, après avoir acquis sa première guitare à 9 ans, il fait ses classes dans divers groupes abidjanais avant d’enregistrer un album avec le groupe Jaca, puis intégrer le groupe Résurrection sous la direction artistique de Paul Wassaba et la tutelle de Guy Williams. Ce sont les Woody, O’Nel Mala, Les Wango…, qui le sollicitent pour sa dextérité à la guitare solo. La France, le Brésil, les USA, ne peuvent se passer du jeu tantôt swing, tantôt «ethnique» (folklorique) mais toujours fusion, de ce musicien. Qui, entre temps, a eu le temps entre deux avions et deux contrats, de faire ses humanités les célèbres guitaristes de jazz que sont Fred Sokolow, Eric Boell et Denis Roux. Autant d’influences positives qui donnent à des titres tels que «Imram», «To A Pié», «Jemima», «Jeshurum», une esthétique éclectique à l’envi, digne d’un patchwork musical. Ce cocktail délirant et inattendu mais d’une fraîcheur quasi-curative est un métissage géométrique entre le jazz version Nouvelle Orléans et sonorités africaines immaculées. Entre notes pentatoniques et diatoniques, Luc Sigui berce le mélomane dans une dimension atemporelle par une destruction des chapelles musicales classiques pour bâtir des ponts entre les cultures et les continents. -Amour, paix, spiritualité, espoir, sont autant de thèmes qu’il aborde par de subtils écarts à deux voix ou des contre-chants, soutenus par un jeu sui generis de guitare.