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Interview Ramsès de Kimon, artiste

Didier Kore | | Musique

Kimon Foto 1Un passage éclair à Abidjan de l’artiste ivoirien Ramsès de Kimon, aujourd’hui basé aux Etats-Unis a permis à l’équipe de Top Annonces d’évoquer avec lui, ses souvenirs avec l’orchestre de l’université d’Abidjan (OUA), et surtout son retour sur la scène musicale.

« J’ai un style qui plaît et qui marche ! »

Après plusieurs années passées hors de votre pays la Côte d’Ivoire, où en êtes-vous avec votre carrière ?

Vous savez, mon dernier album date de 2003. Je l’ai fait en Amérique. Nous n’avons pas eu la possibilité de faire une grande promo compte tenu de certains blocages. Maintenant que tout est rentré dans l’ordre, nous allons reprendre cela et en plus nous allons enregistrer de nouvelles chansons pour l’été prochain. Ma carrière se résume un peu après « Djidjinandjui ». Mais aujourd’hui, ce qu’il faut comprendre, c’est que Kimon revient pour finir ce qu’il avait commencé.

Pourquoi un départ aussi brusque de Kimon aux Etats-Unis ?

Les gens ne voient que les résultats et non le travail qui se fait en amont. La carrière musicale d’un artiste est très difficile. Vous savez, il faut un producteur, un distributeur, trouver de l’argent pour faire l’arrangement au studio… Ramsès de Kimon était arrivé à un stade où il ne voyait plus d’issue en Côte d’Ivoire. Je me suis dit que j’avais fait assez pour mériter mieux. C’est l’une des raisons majeures de mon départ de la Côte d’Ivoire. Après tout ce qu’on a entrepris, il y avait un blocage financier pour réellement lancer ma carrière internationale. A côté de cela, je devais aussi finir mes études.

Donc un retour définitif du Pharaon au bercail…

Plutôt un retour définitif sur la scène musicale. En ce qui concerne la Côte d’Ivoire, c’est mon pays, je peux y aller et venir librement.

Quels  sont vos rapports avec les anciens de l’orchestre de l’université d’Abidjan, dont « Big Sat » ?

Les rapports sont au beau fixe. Nous nous sommes vus et embrassés. Ensemble, nous avons évoqué le passé. Vous savez, avec la crise et le temps qui est passé, chacun est entré dans la vie active.

Pouvons-nous déjà avoir la primeur des thèmes qui seront abordés dans votre prochain album ?

Comme toujours, c’est la paix, l’amour. Mieux, après tout ce que notre pays a vécu, je crois que l’on doit s’aimer. Sans la paix, il n’y a pas de prospérité. Nous allons donc rester sur la même ligne.

Que vous rappelle « Up rising » ?

« Up rising » a été le déclic de ma carrière ! C’est ce titre qui m’a fait connaître du public ivoirien. C’est beaucoup de souvenirs. C’est le souvenir de l’orchestre de l’université et de tous les grands concerts que nous avons faits dans les communes.  J’étais jeune à l’époque, je venais d’avoir ma licence en allemand. C’était aussi surprenant de voir comment les Ivoiriens ont accueilli cette chanson qui était en anglais. En tout cas, c’était une bonne surprise !

Doit-on s’attendre à un tel registre pour le prochain album ?

Absolument ! J’ai un style qui plaît et qui marche. J’ai ma manière de me mouvoir sur la scène (il rit) qui est assez particulière, et on ne change pas une technique qui marche…C’est vrai qu’aujourd’hui la musique a évolué, mais nous allons nous y adapter. Sachez que la musique du Pharaon ne sera pas dénaturée, elle demeure !

En tant que devancier, votre regard sur la musique ivoirienne.

J’ai un regard un peu mitigé sur la musique ivoirienne. Il y a eu beaucoup de changements autant positifs que négatifs. J’encourage les jeunes, je félicite ceux qui ont créé toutes ces danses qui ont connu de grands succès. Entre autres le «Coupé-décalé», le « Zouglou» et le « Zoblazo» qui continuent leur bonhomme de chemin. Mon regret est que l’époque des chanteurs au sens propre du terme est révolue. Jusqu’à aujourd’hui, je ne trouve pas encore de vrais chanteurs qui donnent la chair de poule à l’écoute de leurs voix.

Kimon est-il marié et a-t-il des d’enfants ?

Je suis marié et j’ai 2 enfants (une fille et un garçon).

Vos rapports avec la gent féminine ?

Les femmes sont mes premiers supporters. Ce sont elles qui ont amené tout le monde à aimer ma musique. Je vous dis comme cela que ma fille est mon premier supporter.

 

Interview réalisée par Didier Koré

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