Imperatrice Nathy Lova: « Juste dire à la jeunesse, surtout à la jeune fille de pratiquer l’abstinence… »
Dans une interview exclusive, Kouakou Aya Nathalie, connue sous le pseudonyme Imperatrice Nathy Lova, partage sa passion pour la musique comme moyen de sensibiliser la jeunesse contre les grossesses en milieu scolaire. Présidente de l’ONG Womanity et actrice polyvalente, elle dévoile son propre combat contre ce fléau et explique comment sa caravane de sensibilisation et son projet cinématographique, « Est-ce ma fin ? », visent à transformer les mentalités et à offrir des solutions tangibles. Une voix engagée qui défend l’abstinence et la préservation pour construire un avenir éclairé.
Présentez-vous aux internautes.
Je m’appelle Kouakou Aya Nathalie, et mon pseudo est Imperatrice Nathy Lova. Comédienne, actrice de cinéma, chanteuse, ambassadrice de la musique ivoirienne au Maghreb et présidente de l’ONG Womanity.
Pourquoi avez-vous décidé de vous attaquer aux grossesses en milieu scolaire à travers la musique ?
Aujourd’hui, la jeunesse est plus concentrée sur tout ce qui est audible, visuel, et musical. Avec la chanson, soit le refrain ou la chanson est assimilé facilement et ça reste dans leur tête.
Pensez-vous que les initiatives du ministère de tutelle sont insuffisantes ?
Je pense que le ministère de tutelle fait ce qu’il peut, mais rien n’est suffisant sur cette terre, car malgré ce qu’il fait, il y a toujours des grossesses.
Pensez-vous que votre initiative peut vraiment inverser les tendances ?
Ce que je peux dire, c’est que j’apporte un plus à ma manière à ce qui peut contribuer à la lutte contre les grossesses en milieu scolaire.
Selon vous, qu’est-ce qui est à la base de ce phénomène ?
Je pense qu’il y a la pauvreté qui joue un grand rôle dans cette histoire, la démission des parents, les soi-disant influenceuses (réseaux sociaux), la mauvaise compagnie, vouloir copier ou suivre la mode coûte que coûte.
Avez-vous été personnellement confrontée à cette situation ?
Oui ! J’ai moi-même été victime depuis ma classe de 4ème, raison pour laquelle j’ai décidé de faire une caravane de sensibilisation à travers les écoles pour éradiquer ce fléau qui détruit notre jeunesse et l’empêche de se responsabiliser.
Qu’est-ce que la musique peut apporter comme solution à ce phénomène ?
Beaucoup ! Comme je l’ai déjà signifié, la musique est un élément fondamental. Il reste enregistré dans la mémoire et à chaque fois que tu fredonnes, ça t’interpelle inconsciemment. D’ailleurs, ce n’est pas seulement que la musique, j’ai finalisé un scénario sur le fléau des grossesses en milieu scolaire intitulé « Est-ce ma fin ? ». Un film tragique plein de douleur et d’enseignement. Je cherche actuellement un financement pour le réaliser.
En quoi va consister cette caravane de sensibilisation ?
Déjà, je partage avec les élèves filles, garçons, enseignants, et parents mon histoire tragique sur ce fléau. Échanges entre nous, sensibilisation sur le fléau, questions-réponses, ma prestation, etc.
Un mot en guise de conclusion
Juste dire à la jeunesse, surtout à la jeune fille de pratiquer l’abstinence, dans le cas contraire, se préserver pour éviter les grossesses non désirées, les maladies infectieuses et sexuellement transmissibles. Pourquoi perdre 9 mois de connaissance pour 5 minutes de plaisir qui conduiront à 9 mois de retard ?
Raymond Alex Loukou
Mots-clefs : Grossesses en milieu scolaire, jeunesse, musique, Prévention, sensibilisation