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Fête de la musique à l’africaine : Entre routine et réelle prise de conscience.

Nakouty Luyet | | Musique

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La fête de la musique se célèbre à travers le monde autour du 21 juin. Les villes organisent diverses festivités locales ou d’ailleurs et se laisse mener aux rythmes des variétés de symphonies jusqu’au petit matin. 

A cet effet, la communauté africaine, principalement ivoirienne et camerounaise n’a pas voulu être en reste de cette manifestation. Le samedi 23 au Palladium de Genève, les artistes musiciens ivoiriens et camerounais c’étaient donnés rendez-vous pour le plaisir de leur public.

Programmée de 19 heure à 3 heure du matin, il fallu attendre 23 heure 20 minutes pour une première apparition sur scène. L’animateur tenta d’annoncer le début de la fête et nous rappela avec un zeste d’humour mal placé qu’il était 19 heure à sa montre. Ce n’est que 15 minutes plus tard que l’orchestre « Rudi Star » fît son entrée. Suivi par les artistes musiciens ivoiriens Nash et Vieux Gazeur.

A 3 heure du matin, heure censée être la fin du festival, les principales têtes de listes, Espoir 2000, X-Maleya, Petit Yodé et l’enfant Siro n’étaient pas encore passer sur scène. Nous avons donc quitté les lieux après avoir passé 7 heures sur place, laissant derrière nous tout espoir de voir tous les musiciens programmés.

Sur les 200 à 300 personnes présente on comptait une dizaine de personnes d’origine européenne dont certains nous ont confiée qu’ils étaient symptomatique des manifestations africaines de ne pas respecté le public. Dans cette ambiance qui ne semblait surprendre la majorité, on assista aux inquiétudes de l’animateur s’interrogeant parfois sur la présence des artistes. Comme pour nous rappeler qu’ils étaient les maîtres des lieux !

C’est une fâcheuse tendance des organisateurs et musiciens africains en Europe de ne pas respecter les horaires de programmations. On se rappelle les concerts de Koffi Olomidé et de Papa Wemba à Genève douze ans en arrière. Ces grands artistes mondialement reconnus avaient commencer leurs prestations avec de nombreuses heures de retard.

Cela avait même attiré l’attention de la TRS (Télévision Suisse Romande) qui avait réalisé un reportage sur cette vision africaine. Quand on demandait au grand Mopaho s’il ne trouvait pas que son attitude était comparable à un manque de respect à son public, il répondait bonnement que non. Pour s’enliser dans la bêtise,il continua son ses propos par : c’est l’Afrique !

L’insouciance de l’africain est telle que nous avons appris un proverbe au Palladium : « Le suisse à la montre et l’africain le temps ! »