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Fally Ipupa L’étoile montante

Firmin Koto | | Musique

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On dit de lui qu’il est charmant, il se fait aussi appeler Dicaprio en référence à l’acteur américain. Excellent danseur et doté d’une voix envoûtante, Fally Ipupa fait parler aujourd’hui de lui à telle enseigne qu’on croit que l’élève est entrain de dépasser son maître. Chose qui n’est pas du tout étonnante quand on sait que Fally s’est tout de suite distingué des autres musiciens et chanteurs du groupe Quartier Latin de Koffi Olomidé comme étant la pierre angulaire de cet orchestre des plus réputés sur la scène congolaise.

Recruté par test en 1999 au sein du Quatier Latin, Fally Ipupa n’a pas tardé à imposer sa voix et ses coups de reins érotiques au sein de l’écurie Olomidé. Deux chansons : « Éternellement » dans l’album « Force de frappe » et « Kokokoko » dans « Affaire d’Etat » devenues des tubes ont suffi pour rendre Fally Ipupa aussi célèbre que ses prestigieux aînés. Possédant un sens très poussé dans la conception des choses plutôt que dans l’écriture de ses chansons, la sortie de « Droit chemin », le premier album en solo qu’il a réalisé à Paris avec l’aide du mécène ivoirien David Monsoh s’est révélé comme étant un best seller.

Étoile montante de la musique congolaise, le chanteur Fally Ipupa est devenu « Monsieur spectacle » de Quartier Latin. Son spectacle à guichet fermé le 7 avril 2007 à l’Olympia a confirmé la force de frappe de l’enfant prodige du N’dombolo. C’est en 1977 que naît Fally Ipupa à Kinshasa (République Démocratique du Congo), alors capitale africaine de la musique. Comme bon nombre des jeunes de sa génération, la musique sera d’abord son hobby avant de s’imposer à lui comme une priorité et de prendre le pas sur ses études. Très tôt, il se découvre un don pour la chanson avec sa voix cristalline, bouleversante, prédisposée à la rumba et aux chansons langoureuses. Dès lors il ne vivra qu’à travers et pour la musique.

Il débute ses classes musicales dans divers petits groupes de Kinshasa (RDC) au début des années 90. Avide de découvertes et de renouveau, il ne s’éternise pas dans ces groupes et passe de formations en formations, pour finalement trouver sa place au sein d’un orchestre bien nommé : Talents Latents.
Avec ses nouveaux coéquipiers, il attire l’attention du public kinois, lors des concours des orchestres en herbe de la capitale.
Après cet épisode, Fally Ipupa travaille son chant et finit par attirer l’attention de Koffi Olomidé, dont il intègre l’orchestre (Quartier Latin) à la fin des années 90. Le jeune homme y trouvera finalement sa place et il en deviendra un des piliers incontournables.

Depuis près de 10 ans, Fally Ipupa conforte son art et exprime son talent au sein du « Quartier Latin » ; il maîtrise de mieux en mieux l’écriture au fil des albums du groupe. Avec « Éternellement » et « Ko ko ko », deux chansons majeures dont il est auteur et compositeur, Fally prend du galon et gagne en assurance jusqu’à occuper en dépit de son jeune âge, le poste de chef d’orchestre.
Le public Congolais qui affectionne les sobriquets et les superlatifs ne tardera pas à le surnommer Dicaprio pour sa beauté, Anelka, le transfert le plus cher pour sa valeur, ou encore « La merveille » pour son talent.

Fally est musicalement curieux et gourmand. Ses goûts musicaux vont du classique au Hip-Hop, parmi ses modèles se trouvent Marvin Gaye, Shaggy ou Craig David. Ses influences mariées à son talent en font un artiste hors du commun, qui rêve des sonorités nouvelles, des aspirations qui ne sont pas évidentes à concrétiser dans un groupe comme Quartier Latin.

C’est dans un souci de liberté artistique que Fally s’engage dans le projet d’un album solo et personnel, qui lui ressemble et qui mêle sans mal l’expression de sa créativité à celle sa personnalité.
Fally est le premier artiste congolais de sa génération à tenter l’aventure d’une carrière musicale bivalente, qui mêle innovation et tradition.

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