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Dueil: Kélétigui Diabaté s’en est allé

Nakouty Luyet | | Musique

Kélétigui Diabaté, Un des meilleurs balafonistes du monde s’en est allé, son rôle sur le podium de la vie a pris fin ce vendredi 28 novembre 2012.Nous avons été sous ton charme, car l’art du balafon n’avait guère de secret pour toi. Ton album » Sandiya » a démontré ta présence sur la scène de la musique africaine. Ton premier groupe « les ambassadeurs » se rappellera de tous vos bons moments, des fous rires et du message de tes rythmes.
On se souvient aussi de ton autre groupe  en compagnie d’ « Habib Koité », avec lequel tu as fait de grandes tournées dans le monde et prospéré toutes ces années.Tous ces grands artistes que tu as accompagné: Ami Koita, Adama Diabaté, Salif Keita, Tata Bambo Kouyaté t’en sont reconnaissants. « Les griots du Mali », en particulier et ceux de toute l’Afrique ne cesseront de faire tes éloges.

Maître du balafon, tu resteras l’indéracinable « kunta kinté ». Tu seras toujours dans nos coeurs. En effet, l’artiste que tu as été, a accepté que l’on mesure la force de ta détermination et y puiser la force de ton combat. L’artiste que tu a été, a su écouter et verser des larmes de joie pour exprimer son émotion devant les bienfaits de ce vocable « art. » Talentueux et méthodique, tu as contribué à poser les bases d’un monde meilleur et nous t’en sommes très recoonaissants.

À 81 ans, tu es parti et nous estimons que nous pouvons aussi ressentir quelques larmes de joie, parce que convaincus que ton oeuvre continuera. On sait qu’il y a un an, tu te sentais fatigué et tu avais arrêté afin de te reposer. Ce qu’on ne savait pas c’est que tu ne reviendrais plus. Habib Koité est inconsolable, si comme on le dit : c’est Dieu qui a donné et c’est lui qui a repris, il trouvera dans la sagesse de ces mots une sorte de réconfort.

Nous avons été envahis d’un sentiment de compassion quant il a prononcé ces mots : « Quand j’ai appris la nouvelle, j’ai pleuré. C’est une grosse perte pour le Mali, pour la musique. C’était un grand homme, j’adorais son humour, son professionnalisme ». Paix à son âme.

Kélétigui Diabaté, l’oralité par excellence, j’espère qu’à ma façon j’ai su te rendre hommage. Je ne pouvais m’empêcher de m’improviser griotte pendant un cour instant, déceler les vertus de ton savoir et te dire que tu nous manqueras. Ainsi ai-je entendu que si le baobab existe encore de nos jours, c’est qu’il n’a pas cherché à résister aux vents. Pour moi, tu as su montrer au vent que tu avais plus de souffle que lui. Reposes en paix.

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