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« Ce n’est pas parce qu’ils sont connus qu’ils ont le mérite » : Chris Carter est-il jaloux de Kiff No Beat ?

Saxum Willy | | Musique

Jalousie. Difficile de ne pas l’envisager après le featuring entre le rappeur Chris Carter et ses benjamins Kiff no beat. Le projet musical intitulé « Bingerak » à l’initiative de Carter est profondément marqué par l’intervention de Kiff no Beat. Ces « petits » lui volent la vedette. Et, le moins que l’on puisse dire c’est que Chris Carter ne le digère pas.

Sa réaction est radicale à la lecture d’un article publié par 100pour100culture. « Le papier est cool mais il expose mieux Kiff No Beat que moi », se plaint-il  d’entrée.  Il exige : « Je dois être mis en avant » et proteste. « Ce n’est  pas parce qu’ils sont plus connus qu’ils ont le mérite », rétorque-t-il en faisant le grognon. « Tu peux retirer le papier si tu ne vas pas dans le même sens que moi. (…) Je ne me vois pas passer au second plan sur un article ou un média », lance avec colère celui qui aime se faire appeler le Christ du rap de Bingerville.

« Quel intérêt à faire un featuring pour ensuite dénigrer l’autre? », interroge un observateur averti de la musique ivoirienne face à cette réaction. Le cas n’est pas isolé, en effet. Dans le rap ivoirien, la solidarité est une chose rare. Les clashs camouflés comme ouverts, les abus et les prétentions démesurées minent le mouvement. Les journalistes sont tiraillés de tous les cotés. Dans le coupé-décalé idem. Debordo a fait son caprice. Les cas récents Serge Beynaud, Arafat et Ariel Sheney inquiètent plusieurs proches.

Ces deux musiques sont très écoutées par les adolescents.  Mais, leurs artistes s’affichent au rythme des stars occidentales comme si les réalités sociétales étaient les mêmes en Afrique. Au final,  ils contribuent difficilement au développement durable de la Côte d’Ivoire et du continent. Pour être la vedette à la une ils sont nombreux. Mais pour des messages importants autant que dansant ils sont si peu constate-t-on.

 

Saxum