Figure emblématique de l’animation congolaise, Bill Clinton Kalonji continue de marquer l’histoire de la musique africaine. Invité sur le plateau de B-One Music, l’ancien membre du Wenge Musica Maison Mère est revenu sur son parcours, soulignant son rôle dans l’évolution du rap francophone et sa frustration face à certaines décisions passées.
« Quand j’ai commencé ma carrière solo, j’avais mon propre style, qui n’avait rien à voir avec l’univers de la rumba. Beaucoup de gens ne comprenaient pas. J’ai même chanté en français. Mais j’avais de mauvais conseillers qui m’ont dit de rester dans l’animation », explique-t-il avec amertume.
“J’ai façonné Youssoupha”
Dans un témoignage surprenant, Bill Clinton Kalonji affirme avoir influencé des artistes qui deviendront plus tard des références de la scène francophone. « À l’époque, vous ne connaissiez pas encore Dadju, encore moins Gims. Moi, j’ai façonné Youssoupha. Un jour, je l’ai rencontré, il m’a demandé : “Pourquoi tu ne dis pas ça ?” Bref, j’étais mal conseillé. Et à ce moment-là, j’aurais pu être au-dessus de Gims et de tous les autres. »
Une voix toujours respectée
Malgré ce qu’il qualifie lui-même de “mauvaises orientations”, l’artiste reste une figure incontournable en République démocratique du Congo. Bill Clinton Kalonji a profondément marqué la modernisation de l’animation musicale et demeure une référence pour de nombreux jeunes talents qui s’inspirent encore de son énergie et de son originalité.
Innocent Konan