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Les spécificités des tatouages dans le monde

Desire Amani | | Mode

Tatouages Specificites 1Les arts du corps n’ont plus de grands secrets sur leur origine d’où leur catégorisation selon les peuples qui les pratiquaient depuis la nuit des temps. Il semble bien vrai que chacun d’entre nous aspire à une identité propre à ses origines caractérielles. Cette qualité d’ailleurs très originelle, fait de nous un produit de source pure. La conservation de cette essence, dans sa transmigration quotidienne, se façonne sur toutes les possibilités et rejette comme résultante : le miroir de cette  métamorphose guidée « le moi ».

Ce « moi » dont les aspects résument ce que nous possédons comme héritage culturel ancestral, se vit dans nos habitudes, nos pratiques artistiques même artisanales. C’est en quelque sorte une forme de gestuelle transcendante, impulsionnelle guidée par notre âme et l’esprit qui nous abritent spirituellement.

Le symboliste, poète et philosophe Français Ambroise Paul Toussaint Jules Valéry,  dans « Première leçon du cours de poétique » (1937) à la page 18, affirmait ceci : « Dès que l’esprit est en cause, tout est en cause ; tout est désordre, et toute réaction contre le désordre est de même espèce que lui. C’est ce que ce désordre est d’ailleurs la condition de sa fécondité : il en contient la promesse ».

Ce sont tout simplement des symboles énergétiques à la fois graphiques qui vivent avec nous dans notre quotidien sous une forme d’instinct intuitif décrite  en cette appellation de remontant vitaminé.

Si la question de spécification de cette pratique se pose, il en est une autre, peut-être plus fondamentale pour notre recherche. Comment arriver à dénoter avec plus de précision la catégorisation en fonction des repères dites « traçabilité migratoire » depuis des siècles ?

Si nous nous refaisons à la nouvelle conscience des impacts contemporains, les catégorisations des tatouages se limiteront qu’à une seule et unique résultante due à cette corrélative de la mondialisation de notre ère. Mais nous présenterons historiquement dans cette partie de notre étude, la diversité des paramètres spécifiques ayant été identifiée en fonction des mutations humaines.

Le tatouage du berceau de l’humanité : L’Afrique

Le plus vieux continent depuis la nuit des temps se laisse distinguer à travers cette pratique de se tatouer le corps sous deux styles bien opposés.

Dans la partie nord de l’Afrique, surtout au pays des pharaons, la catégorisation des styles serait différente de celle des pays dits sub-sahariens, fondée sur un style radicalement clanique (tribal).

Catégorisation des styles en Afrique du nord :  L’Egypte

Si l’Egypte revêt une importance graphique de cette pratique axée sur la géométralisation des formes, ce n’est pas un fait purement de hasard. Les raisons sont de divers ordres.

Loin d’être l’apanage (la prérogative) d’une coutume fermement fondée sur une religion spécifique, toute personne vivant sur le territoire délimité Egyptien avait droit de jouissance à ce trésor hérité des premiers hommes, quelque soit son affinité ou son appartenance religieuse.

Remontant très loin dans cette culture ancestrale, la découverte de certaines momies datant de plus de 2000 ans avant le calendrier chrétien, démontre aussi bien avec une glorieuse précision de l’existence du tatouage Africain.

En Egypte, par des hypothèses, l’adoption des formes géométriques dans l’art du tatouage, décrit le vaste empire culturel que cet art possède comme fondement historique de sa noble civilisation depuis les temps jadis.

Dans cette même circonscription de la vallée Egyptienne, les habitants de ce territoire pour multiples raisons se tatouaient le corps dans l’optique de répondre aux exigences des réalités telles que formulées par la vie.

Les traçabilités livresques formulent que l’art de se tatouer ou du tatouage pourrait être pratiqué dans la trajectoire d’une visée des canons esthétiques, des normes médicales et plus superstitieuses dans cette vallée de la capitale Egyptienne : le Caire.

Nous soulignons de notre regard opéré sur ces habitants de cette partie nord, du continent Africain que des tatouages effectués sur la partie frontale, en signe de croix et l’image d’un oiseau aux diverses extrémités de chaque œil, avaient symboliquement un but : celui d’être à abri (l’écart) des maux violents de tête et bouter très loin du corps les esprits de model maléfique et en retour consolider leur esprit de forteresse.

S’il est admis de notre canal cognitif que la croyance polythéiste ne peut être ôtée d’une fraction de seconde, du mental des Egyptiens, alors il serait impensable de ne point valider cet aspect, cette valeur ancestrale de commémoration dans notre champ de réflexion ?

Connus sur l’appellation de « Coptes », ces chrétiens Egyptiens, validaient sur leur corps d’une inscription graphique avec des aiguilles comme matériau et comme médium, du lait provenant des fermes et sensibles seins des femmes, délayé dans du noir de fumée, en guise d’un marquage assez évident du jour de leur pèlerinage à la cité de Jérusalem.

Confiant la totalité de sa dextérité au gestuel par lequel, le tatoueur transcrit cette tâche de communiquer au tatoué le ou les pouvoirs magiques de guérison, de fertilité ou des vœux liés à la chance dans un but du bien-être social.

La représentation graphique des signes géométriques, dans cette immense civilisation a d’autant plus été un art à la fois magico-religieux. Son application sur la chair corporelle aurait pour but, la localisation du mal ou la partie prédisposée à un apport de soin, en vu d’une protection. Comme exemple, nous citerons le cercle, identifié pour sa carrure des localisations des parties.

Tatouages Specificites 4

Désiré Amani