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Sénégal – Nasrine Safa, « J’aime photographier le mouvement »

Honore Essoh | | Média

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Passionnée de photographie depuis plus de dix ans et armée de volonté et d’humilité, Nasrine Safa, est en train de se bâtir une bonne réputation dans l’univers de cet art assez délaissé en Afrique. Jeune cadre dans une compagnie maritime de son pays le Sénégal, Nasrine s’est décidée à présenter ses œuvres pour la première fois au grand public. Nous l’avons rencontré au terme de cette exposition intitulée Silhouettes qui s’est tenue du 4 au 17 décembre dernier à la Librairie Athéna de Dakar.

Les premières remarques qu’on fait en regardant les photos de votre exposition sont qu’elles sont toutes en noir et blanc et prises en bordure de mer.
Oui, en fait c’est une série de photos, de 10 photos, dont l’intitulé est silhouettes. Ce sont des photos que j’ai retouchées pour faire ressortir l’idée de silhouette.

Qu’est ce que vous voulez exprimer à travers ça ?
C’est un petit voyage dans l’imaginaire, étant donné que ce sont des photos assez abstraites, j’ai voulu faire des photos afin que le spectateur y voit ce que son imagination lui permet de voir.

Qu’en est-t-il du choix de la plage ?
C’est parce que c’est un milieu dans lequel j’ai toujours vécu et dans lequel j’évolue. La mer tient une place très importante dans mon environnement. Ce sont des photos d’Assinie en Côte d’Ivoire et de la Somone au Sénégal.

Quels retours avez-vous eu des personnes qui ont visité votre exposition ?
Pour avoir les critiques, les impressions des gens, j’ai laissé un petit livre d’or et ça m’a permis de connaître l’opinion extérieure. Les critiques ont été assez bonnes en général.

Qu’est ce qu’ils ont écrit par exemple ?
Beaucoup ont parlé d’imaginaire, il y a certaines personnes qui ont trouvé les photos reposantes, sereines, … Et le choix du noir et blanc aussi a été très apprécié.

Quel objectif vouliez-vous atteindre à travers cette exposition ?
Mon objectif était déjà de montrer ce que je faisais, à travers l’expo de montrer aux gens que je m’intéresse à la photo et de leur montrer mes créations, chose que je n’ai jamais faite.

En dehors de la plage comme c’est le cas pour cette exposition, quels sont vos thèmes de prédilection ?
J’aime beaucoup photographier le mouvement, le mouvement des gens à savoir les danseurs par exemple, parce que moi-même je pratique la danse. Ce sont des instants, des scènes que j’aime bien photographier.

Parlez-nous un peu de votre parcours …
Je m’intéresse à la photographie depuis l’âge de 15 ans, étant donné que j’avais un appareil photo semi professionnel, je me suis mise à faire plusieurs photos, à participer à des concours.
Adolescente j’aimais bien observer ce qu’il y avait autour de moi. Et cet appareil appartenait à mon père, c’est lui qui me l’a donné, c’est donc grâce à lui que j’ai démarré.

Et ça a évolué au fil du temps.
Oui j’ai effectué deux stages de perfectionnement en France et actuellement je suis une formation à distance pour avoir un CAP (Certificat d’aptitude professionnel, ndlr) en photographie.

Comptez-vous faire de la photographie votre unique activité professionnelle ou vous allez continuer à l’exercer comme un passe-temps, une passion ?
Pour le moment c’est une passion, qui je l’espère deviendra mon activité professionnelle.

Vivre à 100 % de la photographie ?
Oui j’espère pouvoir vivre de la photo et en faire mon métier.

Pensez-vous qu’on peut vivre de la photographie en Afrique ?
Oui je pense qu’il y a beaucoup de choses à faire dans ce domaine que ce soit dans le domaine commercial comme celui artistique. Il n’est pas du tout développé surtout au Sénégal mais on y arrivera petit à petit.

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