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Multimédia : Georges Aboké, portrait-robot d’un AS de la Com.

Didier Kore | | Média

Georges Wenceslas Aboké, est un expert ivoirien de la Communication. Ancien Directeur général de la Radiodiffusion télévision Ivoirienne (RTI), il s’est forgé une réputation de battant et de fin stratège. Retour sur le parcours de ce cinquantenaire discret, aujourd’hui à la tête d’un vaste projet naissant de Communication.

Sur fond d’une ironie plaisante, Georges Wenceslas Aboké (himself) se présente comme suit : « Je suis un petit monsieur, je ne suis pas grand. Je fais un 1m 70 pour 70 kilos. Je crois que je ne suis ni grand, ni gros, ni petit voilà ! Je suis quelqu’un de très réservé, par moment, l’on pense même que je suis renfermé sur moi-même. Mais non, ainsi est ma nature ».

Tenez le donc pour dire ! Car derrière ce visage à la barbe grisonnante se cache une toute autre personnalité. « C’est l’éducation que j’ai reçue de mes parents qui fait que je suis comme cela. Mais je pense que j’ai un jugement à porter sur n’importe quel sujet. Pas besoin de faire du boucan sur ma personne mais je crois qu’un être humain ne vaut que par ce qui ressort de lui », en voici une autre facette de M. Tempo, sobriquet qui lui collait si bien à la peau, lorsqu’il animait à l’époque cette émission de jeunesse.

Son parcours professionnel…

Georges Wenceslas Aboké est entré à la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI) sur un concours de niveau international lancé à l’époque par l’Institut national de la Communication audiovisuelle de France. Ce, grâce au Ministre Amadou Thiam, alors ministre de l’Information (pour ceux qui s’en souviennent) ! Avec Brio, Georges Aboké et 80 autres de ses comparses ont été reçus.   « Nous nous sommes donc lancé dans ce concours et avons été admis, puis nous avons reçu une formation en France. A notre retour, le ministre Thiam disait ceci ‘’j’ai fait venir des journalistes, des animateurs et techniciens de haut niveau » !, se souvient-il encore avec émotion.

Adoubé par ce succès, notre As de la Com. ne s’est pas arrêté en si bon chemin. « …je suis sorti cadre de production radio et audiovisuelle et, fin 1983, je suis donc entré à la RTI. Dès que je suis entré à la RTI, j’ai toute suite été nommé Chef de Service jusqu’en avril 1984. Puis Directeur des Programmes de la Première chaîne en 1996. Ensuite, Directeur de la Première en 2000… ».

Une ascension tellement fulgurante au sein de la Maison Bleue qui se passerait volontiers de tout commentaire.

Mordu de Zouglou, Georges Wenceslas Aboké qui a aussi participé à l’émergence de ce rythme urbain ivoirien s’est aussi vu confié en cette même année 2000, les rênes de la RTI.

Et puis, 4 années plus tard, patatras ! En 2004, vue la persistance de la crise qu’a connu la Côte d’Ivoire, « J’ai été remercié », regrette-t-il, visiblement encore contrarié. La suite, on la connaît.

Cet amoureux de tennis à servi à de hautes fonctions de l’Etat, notamment en tant  que Conseiller Spécial du Président de la République, Chargé des Réformes en matière de Communication. Réformes notamment sur la libéralisation de l’Espace Audiovisuel qu’il a porté à bout de bras.

Ses modèles

Question à mille sous ! Quels sont, selon vous, les modèles dans le journalisme de M. Aboké ? Bien malin qui pourra trouver réponse à cette interrogation. « Il y a d’abord eu Touré Aboubacar Sénior », vous répondra t’-il ! « C’est un Monsieur que je prenais plaisir à regarder et écouter. C’est un grand Monsieur qui savait parler et dire les choses. Il y a eu bien d’autres modèles, mais c’est seulement lui qui m’a inspiré », reconnaît-il.

« Ensuite, je ne peux pas ne pas citer Kébé Yacouba, qui est actuellement président du Fonds de Soutien et de  Développement de la Presse (FSDP). Grâce à lui, j’ai pu faire réellement mes armes dans la presse au niveau du journal Ivoire-Soir. Avec lui, j’ai connu ce que c’est que l’organisation précise, la rigueur dans le travail. Tout cela m’a permis aujourd’hui d’être polyvalent », a-t-il en outre ajouté !

L’obtention du Bac, l’un des moments fou de sa vie…

« Le Bac est un diplôme très bizarre » dira-t-il ! Pour lui, l’on pourrait avoir eu des diplômes avant, ou après, c’est selon, « mais le Bac est spécial, vous passez d’une vie à une autre lorsque vous obtenez ce sésame ».

Petite anecdote sur le Bac : « Je me souviens encore comme si c’était hier, nous étions un certain nombre d’amis, et une fois en classe, il y avait de petits tableaux sur lesquels l’on pouvait par exemple écrire ‘’ Bac, je t’aurai !’’. Ou souvent dans le quartier, nous nous disions qu’il fallait que nous fassions tous 100% de réussite. Finalement, nous avons fait 100%. Nous qui appartenions à ce  secteur du quartier, avions refusé de faire une fête commune. Nous avions donc décidé que chacun de nous fasses une chez lui, de sorte à multiplier le nombre de fête. Ça été de grands moments pour moi ! ».

Georges Aboké, ce monsieur jovial qui ne laisse transparaître aucune mélancolie sur son visage, a notamment connu des coups durs dans sa vie. La guerre en Côte d’Ivoire, la perte l’an dernier de sa mère, quelques années  après  son père sont des faits qui l’on marqué !

Des douleurs naissent de grandes joies aussi, nous apprend-t-on.

Fasse Dieu que les nouveaux « Challenges » de ce mordu de la Communication porte ses fruits !

Didier K.

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