Juliette Anzian, Silence radio…
Le 6 juillet dernier, A 51 ans, Juliette Anzian, l’animatrice culte à Fréquence 2, chaîne de radio publique et par ailleurs chef de service, a quitté définitivement ce lieu, ses amis, ses collègues et surtout cette profession dans laquelle elle a laissé ses marques et s’est fait connaitre.
Le mardi 13 août 2013, celle qui animait l’émission de société »Toukpè » d’une audience importante sur cette radio d’Etat, a eu droit, à une veillée de prières en l’église Saint Jean de Cocody.
Le vendredi 15 août, une nuit artistique lui a été dédiée à son domicile sis à Cocody St Jean, immeuble de la Petite Ourse. C’était une belle occasion pour les uns et les autres, les fans et le grand public de saluer la mémoire de la promotrice de l’art et de la culture en lui rendant les honneurs et hommages dus à son rang.
Et le samedi 17 août, ce sera la levée du corps sur le Parvis de l’église Saint Jean de Cocody, suivie de l’inhumation au cimetière de Williamsville à Abidjan.
L’annonce du décès de Juliette Anzian a suscité bien de réactions au sein de la population mais surtout dans ses différentes familles. C’est presqu’une coutume que les familles se disputent la paternité du corps d’un défunt surtout lorsque le concerné est issu de régions différentes, de cultures différentes où les us et coutumes s’entrechoquent. C’est même le moment de faire ressurgir les rituels culturels funéraires.
C’est ainsi qu’à Grand Bassam, dans son village maternel où Juliette Anzian était bien connue parce qu’elle y était très active, les N’Zima Kotoko, peuple originaire de la capitale de l’Abissa (1ère capitale de Côte d’Ivoire) ont demandé à accueillir pour la dernière fois leur fille en réclamant sa dépouille.
Demande rejetée par sa famille paternelle qui, veut à son tour, la recevoir sur la terre de ses ancêtres à Tiassalé (une centaine de kilomètres d’Abidjan). C’est donc dans cet imbroglio et cette bagarre rangée entre parents de la défunte que la RTI (Radiotélévision Ivoirienne), structure au sein de laquelle elle bossait, a tranché pour que celle-ci soit finalement inhumée à Williamsville à Abidjan. Sur un terrain neutre.
Mère d’une fille en classe de terminale, la mort de Juliette Anzian toujours joviale et femme sans histoire, comme toute mort a surpris plus d’un. Le monde des Arts et de la culture perd une personnalité à l’inspiration fertile et créatrice. Mais, les artistes sont immortels et Juliette Anzian est rentrée dans l’immortalité par ses émissions et surtout sa voix rauque et suave conservées aux archives de la Radio-Télévision-Ivoirienne (RTI).
Philip Kla