Suivez Nous

Olivier de Lagarde, Président du Collège de Paris : « Le français est l’une des langues de la mondialisation »

Zacharie Acafou | | Litterature

-

À travers le monde, la langue française rassemble aujourd’hui près de 115 millions de personnes. Si elle emprunte des accents et revêt des statuts différents de Québec à Paris en passant par Tunis, Dakar, Abidjan ou Port-au-Prince, elle appartient à tous ceux qui la parlent, qu’ils l’aient reçue en héritage ou qu’ils aient choisi de l’apprendre.

Et l’implantation de plusieurs universités et instituts d’apprentissage du français dans le monde n’a fait que conforter son rayonnement international.
Olivier de Lagarde est le Président du Collège de Paris dont Elfe, (Ecole de Langue Française) est un des membres fondateurs. Implantée en plein cœur de la capitale française, elle n’a pas voulu rester en marge de cette expansion du français. Jouant des mains, fouillant ses passions culturelles, imprégnant sans cesse ses discours d’exemples puisés dans sa carrière, il ne peut compter un fait ou donner un exemple sans être entier dans ce qu’il dit. A l’heure où s’est tenu le 14ème sommet de la Francophonie le 12 octobre dernier à Kinshasa, nous lui avons posé trois questions qui touchent à sa vision du français aujourd’hui dans le monde et de son établissement d’enseignement du français.

Pourquoi avoir crée une école de langue française?
L’école a été crée en 1984 sous le nom d’Ecole de Langue Française pour Etrangers avec pour objectif l’enseignement du français aux personnes dont le français n’est pas la langue maternelle. Cette école répond à deux grandes familles de besoins : Sur le plan professionnel, elle permet aux entreprises étrangères ou non de former leur personnel en langue française de façon générale ou en français de spécialité. De plus en plus de professionnels, de multinationales ressentent le besoin soit d’améliorer leur pratique de la langue française ou même d’apprendre le français. Nous les accueillons donc et les accompagnons dans cette formation.

Le deuxième plan concerne les étudiants, des plus jeunes qui ont envie de suivre leur cursus universitaire en France. Il est important de savoir que la France est, selon les chiffres de l’OCDE et de Campus France, le 3ème pays le plus attractif du monde pour les étudiants en mobilité internationale. De plus en plus de jeunes viennent en France y suivre ou poursuivre leurs études. Elfe leur propose des choix de formations appropriés qui répondent parfaitement à leur besoin. Nous recevons à ce titre près de 800 étudiants originaires de plusieurs pays du monde par an. Cette école qui se veut un véritable creuset des cultures du monde offre des possibilités d’apprentissage à tous égards. Le français est aujourd’hui une des langues de la mondialisation.

Comment arrive-t-on à gérer ces apprenants d’origines, de langues et surtout de cultures différentes ?
Grâce à trois forces : la qualité de l’accueil ; l’expérience des professeurs ; le choix d’une pédagogie interactive. La diversité des cultures qui est l’essence même de la richesse de la langue française est également le propre de notre établissement. Il faut une véritable connaissance, une passion même des cultures du monde, de l’inter-culturalité pour arriver à gérer cette diversité. Toute la pédagogie qu’offre notre école est donc basée sur ces différents facteurs. L’expérience de nos professeurs et de tout le staff de l’école conforte la confiance que les étudiants internationaux ont depuis des années en nous. Il n’est pas de situations plus agréables que ce dialogue des cultures, les échanges multiculturels dans lesquels chacun apprend de l’autre. Nous sommes ravis de vivre cela au travers de la langue française.

Quels sont les objectifs à long terme d’Elfe ?
Nous voulons à la fois rester l’école de référence pour les professionnels qui ont besoin du du français dans le cadre de leur activité et conquérir un nouveau public, en particulier issu des pays émergents (Chine, Brésil, Inde, Turquie, Mexique…) qui nous font parvenir des étudiants pour leur formation en français, nous avons pour projets la mise en place de franchises ou de bureau de représentation dans divers pays comme le Maroc et la Chine par exemple. Tout cela est évidemment rendu possible grâce au rayonnement du français d’une part et de l’excellence qu’offre notre université.

Laisser un commentaire