Mariama N’DOYE, Lauréate 2012 du Prix Ivoire : « Ce Prix a positivement influencé ma carrière…»

Mariama N’Doye( à droite) exhibant son prix avec Bandaman Maurice, Ministre ivoirien de la Culture et de la Francophonie
Né en 1953 et de nationalité sénégalaise, Mariama N’Doye, est une des grandes plumes du continent africain. Cette écrivaine polyvalente (elle est auteur de romans aussi bien de livre de littérature d’enfance et de jeunesse. Diplômée de lettres titulaire d’une thèse de doctorat, après avoir vécu une quinzaine d’années en Côte d’Ivoire réside depuis 2007 en Tunisie. Cinquième lauréate (2012) du Prix Ivoire pour la Littérature africaine d’expression francophone avec son roman L’arbre s’est penché (Editions Éburnie, 2012). Dans le cadre de « Paroles de Prix Ivoire », un projet d’interview que nous ferons avec certains lauréats du Prix Ivoire, à qui nous poserons les mêmes questions, elle a été la première à accepter de s’y prêter. Faut-il le rappeler, le Prix Ivoire pour la Littérature africaine d’expression francophone est l’initiative de l’association ivoirienne Akwaba Culture dont la présidente n’est autre que Isabelle Kassi Fofana, directrice de FratMat Editions. La 8ème édition de ce prix aura lieu dans le cadre du Salon international du livre d’Abidjan en prévue cette année en septembre 2015. ENTRETIEN. (NB : Cette interview a été réalisée via internet).
Bonsoir, qui est Mariama N’Doye ? Pouvez-vous vous présentez pour nos lecteurs ?
Je suis écrivaine de nationalité sénégalaise, Auteure de romans, nouvelles, livres pour enfants. Je suis actuellement Conservateur du Musée Léopold Sédar Senghor à Dakar. J’ai été l’heureuse lauréate du Prix Ivoire 2012 avec mon roman L’Arbre s’est penché.
Aviez-vous entendu parler de l’Association Akwaba Culture et du Prix Ivoire pour la littérature africaine d’expression francophone avant que vous receviez votre Prix ?
J’avais entendu parler de ce Prix parce que j’ai longtemps vécu en Côte d’Ivoire. J’ai salué en son temps cette initiative. En effet, pourquoi aller toujours glaner des prix prestigieux en Europe alors que nos premiers lecteurs résident en Afrique ?
Quels ont été vos sentiments quand vous avez été nominé parmi les finalistes ?
J’ai été honorée de l’intérêt qu’un jury constitué de connaisseurs a eu pour mon ouvrage ; d’autant plus heureuse et émue que, l’ouvrage en question était consacré à ma mère.
Depuis que vous êtes parmi ceux qui ont reçu le Prix Ivoire, y-a-t’il eu un changement dans votre carrière littéraire ? Est-ce que ce prix a influencé d’une manière ou une autre votre vie ?
Oui, ce Prix a positivement influencé ma carrière. Le livre primé a été réédité par une autre maison d’Edition pour un public européen. Ce même livre a vu sa valeur confirmée deux ans plus tard par le Prix de la Première Dame du Mali.
Avez-vous une anecdote par rapport au Prix Ivoire avant et après que vous l’ayez reçu ?
Oui. C’est difficile à croire mais en quittant l’hôtel pour aller assister à la délibération du jury, j’ai prié, regardé la photo de ma défunte mère et m’adressant à elle, j’ai dit : « maman, je vais chercher ton Prix et je reviens ». Je ne m’explique pas pourquoi j’ai dit cela. Ce n’était pas de la présomption car je connais le talent de tous les autres nominés. C’est juste une très forte intuition et quand mon nom a été prononcé, j’ai été presque paniquée que ce vœu ce soit réalisé.
Dédicaçant son livre L’arbre s’est penchée, juste après avoir été déclarée lauréate du Prix Ivoire
Ce Prix est cette année 2015 à sa 8ème édition avez-vous des suggestions ou des améliorations à conseiller aux organisateurs du Prix Ivoire ? Des choses que vous souhaitez être ajouter en vue d’accroître davantage la notoriété et le prestige de ce prix ?
Je pense que le fait d’être reçu par la Première Dame, par le Doyen Bernard Dadié, par le Ministre de la Culture doit être maintenu. Les invitations à des auteurs célèbres de par le monde sont aussi une bonne initiative. Il serait aussi souhaitable d’augmenter aussi les sponsors pour que le montant du Prix soit plus substantiel (exemple, le 1er Prix de la Première Dame du Mali est de 5 millions FCFA). Proposer également l’intégration de l’ouvrage primé dans le programme scolaire ; son adaptation cinématographique ou théâtrale, seraient aussi d’excellente initiatives
Un dernier mot en conclusion ?
Je souhaite plein succès à la 8eme Edition du Prix Ivoire et renouvelle mes remerciements aux Membres d’Akwaba Culture, pour leur mémorable accueil.
MERCI !
SOSSIEHI Roche