GASTON KELMAN : ENCORE UN AUTRE LIVRE À … POLÉMIQUE ? !
Les Blancs m’ont refilé un Dieu moribond. Voilà le titre du nouvel essai de l’Écrivain et chroniqueur franco-camerounais, Gaston Kelman qui s’est fait une réputation avec son livre « Je suis noir et je n’aime pas le manioc ».
L’homme, on le connaît, aime heurter notre façon de voir les clichés en Noirs et Blancs. Cette fois, Kelman fait son retour sur la scène littéraire avec, à l’affiche, son affirmation de chrétien catholique pur sang à la base. Il n’arrive pas à comprendre comment ceux (les missionnaires) qui nous ont parlé de christianisme tout en nous exigeant de nous débarrasser de nos dieux à un moment donné de notre histoire en Afrique puissent aujourd’hui devenir des hommes de « peu de foi ». L’Europe a-t-elle exporté Jésus en Afrique pour mieux s’en débarrasser ? C’est la thèse défendue dans ce énième essai. Comme dirait un confrère du magazine hebdomadaire d’actualité, La Vie dans son N° 3246 du 15 novembre 2007 : « Sa thèse est savoureusement insolente et juste. Après avoir imposé de croire, les anciens colonisateurs se voudraient désormais l’interdire. (…) Vif, tendre, ironique, Kelman revendique sa différence pour mieux défendre un christianisme universaliste ».
Cette fois-ci, ce n’est plus sa communauté d’origine (les Africains) qui réagira ou le boudera le plus en lisant ce livre, mais plutôt son pays d’accueil avec les hommes de Dieu qui le fustigeront sans nul doute. Quand on sait comment ceux-ci ont accueilli ici en France La Passion du Christ, le film révélateur de Mel Gibson, traitant de la cruauté de la flagellation du Christ avant sa Passion.
Les Blancs m’ont refilé un Dieu moribond est le quatrième livre de Gaston Kelman publié chez Desclée de Brouwer, à Paris, après Parlons, enfants de la Patrie (Editions Max Milo), Au-delà du blanc et du noir (Editions 10/18) et Je suis Noir et je n’aime pas le manioc (Editions 10/18).