« Face à la mer », le roman qui propulse la Congolaise Rita Fabienne au rang de grande écrivaine
Avec son premier roman « face à la mer », Rita Fabienne Lonkoga âgée de 27 ans parvient à se faire une place dans l’univers des écrivains très talentueux de son pays, la République Démocratique du Congo. Publié aux éditions de la flevitude en 2018, « face à la mer » est une œuvre très émouvante et sensationnelle d’une centaine de pages, qui met en scène une jeunesse avide de plaisir et de fêtes et qui s’interroge sur le choix à faire lorsque surviennent par exemple des situations imprévues.
« Face à la mer » est le roman qui lui a ouvert les portes de la littérature. Fort du succès de son œuvre, Rita Fabienne Lonkoga fait désormais partie du gratin des écrivains de la RDC. La jeune auteure de 27 ans s’est même vue, quelques mois après la publication de son roman « face à la mer », figurer parmi les cinq auteurs congolais retenus pour la sixième édition de la fête du livre tenue à Kinshasa en 2018.
« Je n’avais encore aucune idée de ce que ça représentait vraiment d’être auteur. C’était comme si le monde de la littérature m’ouvrait grandement ses portes en me donnant l’occasion de rencontrer ces célèbres auteurs qui font bouger le monde de par leurs idées. J’ai pu m’imprégner des expériences de chacun d’eux et ressenti le poids de la responsabilité qui est le travail d’un auteur. C’est une expérience marquante dans le début de ma carrière en tant qu’auteure », a déclaré l’écrivaine.
Dans « face à la mer », Rita Fabienne relate une histoire d’amour touchante, émouvante, pleine d’émotion. Une histoire qui nous apprend à savoir écouter le silence de notre cœur, et de savoir dompter nos émotions avec une bonne note. Ce livre d’amour proche d’une œuvre autobiographique est l’expression vivante de l’âme de l’auteure transcrite par la plume qu’elle a su dégager les mots et les phrases pour plonger les lecteurs dans une dimension profonde de la lecture.
Elle compare en effet la manière dont un Africain ou un Occidental exprime son amour ou son affection, d’une part, et, comment l’amour était pratiqué à l’époque de nos parents et celle d’aujourd’hui, d’autre part. Selon l’auteure, si pour un Africain dire ‘’je t’aime’’ à sa femme et la couvrir des petits cadeaux peut être vu comme un signe de faiblesse ; par contre pour un Occidental, l’acte est tout à fait naturel.
Par ailleurs, l’auteure révèle dans ce livre que le manque d’affection et de sincérité en amour par des Africains se pose aujourd’hui à cause de tous ces changements, de ce brassage interculturel qui s’est imposé à nous à travers la télévision qui a joué un rôle prépondérant dans ce changement. La culture occidentale étant la plus véhiculée par les médias a influencé sur la conception africaine d’amour.
Aujourd’hui, la jeune femme africaine réclame des petits cadeaux, des déclarations d’amour et bien d’autres choses alors que la femme africaine de cette époque ne se contentait que de trouver un homme qui pouvait l’honorer, la valoriser aux yeux des siens. Elles pouvaient être deux ou trois à partager un même foyer conjugal sans problème, vivant en harmonie. « Nos mères à l’époque arrivaient à vivre longtemps avec nos pères, sans se plaindre d’un quelconque manque d’affection, peut -être parce qu’à cette époque les mœurs étaient très différentes que celles d’aujourd’hui », a-t-elle indiqué.
Rita Fabienne Lonkoga est aujourd’hui considérée comme une femme forte, accomplie, très engagée dans la promotion des artistes congolais à travers sa page Facebook ‘’Mwasi’’ où elle signe des chroniques et des portraits. «De plus en plus il y a des jeunes auteurs qui s’affirment. La littérature évolue, on passe d’un thème à un autre, on essaie de bouger les choses. À l’époque, c’était les personnes les plus âgées qui écrivaient, maintenant bon nombre de jeunes se lancent dans la littérature… », a-t-elle expliqué.
Arsène DOUBLE