Chronique : Des aveugles au pays des cannibales
La situation complexe et globale du destin de l’Afrique devrait inquiéter ces habitants quant au dernier développement de son actualité ces dix dernières années. Malheureusement, accéder à la possibilité d’entrevoir une modélisation de sa définition du politique s’apparente à un discours vain. Le passage du conflit à la méthode de sa gestion pavane sa déraison impunément et laisse sans mots.
La fracture de la cohésion sociale instrumentalisée n’est plus une menace mais un fait, un vécu, un quotidien, un mal chronique. Quand est-ce que cela prendra fin ?
Elle prendra fin quand la conscience africaine deviendra une réalité, une normalité et non brandit comme un « kinder surprise ». Le bétail électoral sacrifié pour le bien être du cannibalisme continuera de lui être servi. En lieu et place de concrétiser un avenir meilleur sinon différent de notre réputation de génocidaire.
Comprendre et s’accepter les uns les autres, construire environnement harmonieux autour de cette locomotive exceptionnelle qu’est l’Afrique. Elle n’est plus à présenter tant. Ses ressources sont naturellement inépuisables et diversifiées. Riche en matière première et riche en ignorance. Riche en dictature, riche en passivité et en aveuglement. Des aveugles qui veulent voir mais qui acceptent leur cécité. Des aveugles qui prient Allah et toutes sortes de Dieux pour leur ouvrir les portes du paradis et qui préfèrent vivre l’enfer sur terre.
Des aveugles qui pensent que voir est le seul sens qu’ils possèdent. A quoi sert-il de voir, si nous ne savons pas écouter, sentir, parler, se défendre, construire? Ceux qui se disent dépourvu de cécité, par leurs actes sont encore plus aveugles. Des cannibales attirés par l’odeur du sang de leurs semblables. Ils convoitisent tellement cette substance humaine que le cancer de conscience les rongent. Plus d’une cinquantaine d’Etat, gisement incontournable de connerie politique pour le bien incontesté du peuple le plus passif de l’humanité. Si un jour vous daignez vous réveiller, notez que vous avez longtemps brillé par votre silence.