Suivez Nous

INTERVIEW Martin Fofié Kouakou (Forces Nouvelles), commandant de zone de Korhogo « La culture participe à la recherche de la paix »

Olivier Yro | | Evènements
Kouakou

À la faveur de la Caravane « Les Sillons de la Paix » initiée du 16 au 19 juin à Bouaké et à Korhogo par l’Union Nationale des Artistes de Côte d’Ivoire (Unartci), nous avons rencontré, le commandant de la zone 10, Martin Fofié Kouakou..

Il nous parle de l’apport des artistes pour la recherche de la paix en Côte d’Ivoire et des initiatives à venir pour le rayonnement culturel de la population de sa ville.

Vous venez de recevoir une étape de la Caravane « Les Sillons de la Paix ». Croyez-vous que la culture peut vraiment favoriser le retour la paix ?
J’y crois. Avant tout, nous sommes des humains. Lorsqu’une si grande et importante délégation se déplace, et qu’en plus du temps prévu, on demande fraternellement un temps supplémentaire et que c’est accepté, je crois que ce n’est pas de la démagogie, mais plutôt une sincérité. Cela est fait par amour. Ce sont des actes qui ne trompent pas. Pour ce qui est sincère, on n’a pas besoin de trop réfléchir. La paix qui a commencé depuis fort longtemps et à laquelle certains acteurs ajoutent leur contribution, je crois que ce ne serait pas chose inutile. Dieu nous aidera à retrouver totalement la paix. Ce sont des éléments que nous ajoutons. Chacun essaie de contribuer à la recherche de la paix et il le fait avec amour. Dieu n’abandonne pas celui qui pose des actes avec sincérité. Pour moi, la paix, c’est pour bientôt.

Et le rôle de la culture serait de servir de béton, de ciment. Est-ce aussi votre avis ?
Oui, la culture ne meurt pas. Du moment que la culture ne meurt pas, elle est précieuse. Souvent nous sommes paraissons ridicule parce que nous avons perdu notre culture. Donc, la culture est une chose à ne pas bafouer, à ne pas ignorer. La culture a sa place. Elle aura sa place. Et la culture participe pleinement à la recherche de la paix. C’est comme les cinq doigts de la paix. La base de toute chose est la culture. Celui qui perd la culture, est perdu.

Korhogo, votre ville, est restée un peu en retrait des grands événements culturels, un peu à cause de la crise actuelle. Depuis l’avènement de l’accord de Ouagadougou, tout semble rentrer dans l’ordre. Quelle politique comptez-vous mettre en place pour que la jeunesse d’ici puisse retrouver son épanouissement d’antan?
Vous savez, chaque chose a son temps. Nous n’avons pas attendu le Dialogue Direct (accord de paix signé entre les belligérants ivoiriens à Ouagadougou, ndlr) pour faire venir des artistes afin de mettre la paix dans le cœur des Ivoiriens, particulièrement des populations de korhogo. Aujourd’hui, avec le Dialogue Direct (accord de paix signé entre les belligérants ivoiriens à Ouagadougou, ndlr), je crois que le trafic est encore plus fluide. Ceux qui étaient réticents à venir chez leur frère, aujourd’hui, la peur et les craintes se dissipent. Très bientôt vous verrez Korhogo participer aux grandes actions culturelles.

Laisser un commentaire