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interview/ DJÉKA ARSÈNE ( artiste-plasticien )  » Le Cinéma et la peinture se donnent la main pour célébrer l’ Art « .

Raymond Alex Loukou | | Evènements

L’ artiste-plasticien ivoirien Djéka Arsène était dans la capitale burkinabée à l’ occasion de la 23 èdition du Fespaco. Coopté dans le cadre du projet  » Ma ville en images  » du RAVAC ( Réseau Africain pour la Valorisation des Arts et de la Culture ), les toiles de l’ artiste ont constitué un attrait à cette biennale du cinéma. Quand cinéma et peinture se donnent la main pour valoriser l’ Art, le peintre ne peut qu’ exprimer cela sur ses toiles pour le plaisir oculaire des festivaliers. Quand la peinture s’ engage aux côtés du cinéma, il n’ y a qu’ un seul témoin : Djéka Arsène.

Qu’est-ce qui a valu ta présence au FESPACO 2013 ?

C’est dans le cadre d’ un projet initié par le Réseau Africain pour la Valorisation des Arts et de la Culture RAVAC. Ce projet a pour but de valoriser les atouts artistiques de la Côte d’ Ivoire et du Burkina-Faso. Le Fespaco a servi de cade de rencontre pour mettre en train l’ un des pans de ce projet qui consiste à une exposition de peinture dénommée  » Carrefours  » qui célèbre les carrefours historiques de Ouaga et ceux d’ Abidjan. Il y a aussi la projection d’ un film documentaire intitulé  » Situation du Cinéma en Côte d’ Ivoire « . Ce projet par Saïba Baguihan Directeur artistique du RAVAC a reçu l’ aval du délégué général du Fespaco M. Michel Ouedraogo. Le Fespaco a donc servi de cadre de rencontre et de valorisation des activités en cours du RAVAC.

Quel rapport trouves-tu entre la peinture que tu fais et le cinéma ?

La peinture est un moyen d’ expression artistique tout comme le cinéma. Vous savez que le cinéma fait appel à la peinture dans la scénographie. Le cinéma et la peinture constituent le gardien de la mémoire collective. Il n’ y a pas de cloison étanche entre cinéma et peinture, bien au contraire les deux se complètent pour la mise en lumière de l’ Art en général.

Quelles ont été les grandes articulations de ton travail au FESPACO ?

J’ ai beaucoup travaillé sur les carrefours. Le carrefour dans la conscience ou la pensée africaine est le lieu carrefour est le lieu ou se trouve Dieu. Le carrefour symbolise la dualité, le bien et le mal, la vie et la mort, la richesse et pauvreté…J’ ai donc travaillé sur les carrefours d’Abidjan à Ouagadougou. Les carrefours détruits pendant la guerre en Côte d’ Ivoire et les carrefours historiques de Ouaga. Sur la base des liens qui lient les deux pays sur le plan historique. Enfin sur l’esprit du Fespaco en tant que élément fédérateur, de rassemblement culturel et cinématographique pour une plus large diffusion. De façon pratique s’ est articulé autour des points suivants :Exposition de la première partie de la collection « Carrefours » qui a pour but la promotion des carrefours historiques et symboliques des villes d’Abidjan et Ouagadougou, la tenue à Ouagadougou pendant le Fespaco des performances des temps forts du Fespaco sur le thème « Temps forts du fespaco 2013, carrefours du cinéma africain » exposition de la deuxième partie de la collection « Carrefours » d’abidjan, Ouagadougou au fespaco, participation du 26 au 27 Février aux travaux du colloque qui avait pour thème : cinéma africain et politiques publiques, la mise en œuvre de la création photographique du projet « Ma Ville, Ma Vie »qui a pour but de retracer les quotidien des populations pendant le Fespaco 2013, la mise en œuvre de la création photographique « Fespaco 2013 » qui retrace les temps forts du Fespaco, la remise symbolique du tableau nommé « Femme Dynamique » des temps forts du Fespaco de la collection « Carrefours » à ouaga 2000 le 01 mars lors de la cérémonie des remises des prix spéciaux, à Mme Salimata SALEMBERE, invitée d’honneur de la 23e édition du Fespaco, exposition de présentation de la collection « Carrefours » aux responsables du Fespaco et au comité d’organisation de la 23e édition le 20 mars 2013, remise symbolique d’un tableau nommé « Histoire d’Amour » au délégué général du Fespaco. Un tableau qui retrace les liens forts entre les cinéastes et la biennale du cinéma africain à Ouagadougou.

Comment le public a accueilli ton travail lors du festival ?

Avec un immense intérêt, avec curiosité aussi mais surtout avec beaucoup de passion.

As-tu eu des contacts pour d’autres expositions ?

Oui pour le Burkina, la France, la Belgique et la Canada. C’ est pour cette raison que je suis resté à Ouaga 2 mois après le Fespaco.

Quelle est la suite que tu donnes à ce projet ?

Des exposions ici et là. Mais pour la Côte d’ Ivoire je veux faire une action, un coup de gueule ! J’ organiserai cela à mon arrivée. !

Es-tu prêt à renouveler cette expérience ?

Oui ! Le Fespaco est une belle opportunité qui peut permettre à tous les genres d’ éclore. Ce projet ne vise que cela. Je suis vraiment satisfait du résultat. Je serai de toutes les initiatives qui valorise les arts visuels qui milite pour sa pérennisation.

Un mot pour conclure.

Je voudrais traduire ici ma reconnaissance au délégué général du Fespaco qui a cru en nous. Je pense que nous avons été à la hauteur de l’ espoir placé en nous. Je crois en l’ Afrique, je crois en ses potentialités. Il suffit qu’ il ait un minimum d’ organisation pour que toutes ces compétences soit mises en en lumière. En Afrique, nul ne naît bête, ni ange. Le malheur est que celui qui veut faire l’ ange fait la bête : parole de Djéka, artiste plasticien, ne me demandez pas d’ être autre chose.